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Les pensées du mois de Septembre 2004

Qu’est ce donc l’Amour dans le couple ?

L’esquisse ou la vision sommaire sur l’Amour ci-après, n’est pas un abécédaire, pas plus qu’un procès destiné à convaincre ou à condamner une opinion générale. Elle est une « note » personnelle qui n’engage que son auteur et, par le jeu de l’échange, offre à celle ou celui qui le souhaite, une occasion d’ouvrir davantage encore son regard sur un monde toujours en perpétuel devenir autrement dit, une adaptation aux conditions de l’instant.

A un certain moment de notre vie, nous pouvons être amenés à nous interroger pour savoir si un homme peut ou non aimer une femme ou des femmes, un homme ou des hommes concernant une femme. Ce qui est probable, aimer sincèrement, contribue à la santé comme à l’épanouissement, tant que cette attitude demeure le simple fait d’aimer sans caricature, et non pour l’assouvissement effréné des appétits des sens physiques.
Au cas, particulier, l’amour implique avant tout, une démarche personnelle extrêmement prudente, une dissociation entre le soi - sa nature réelle - et notre moi excentrique, léger et exubérant. Ainsi, sans fioriture, ni frustration, nous nous trouvons en face de conventions fermement établies dans notre subconscient, par conséquent, aucun détail ne sera négligé. Il en sera de même des tabous et des superstitions séculaires qui empoisonnent terriblement à notre insu aujourd’hui encore, notre existence ! La prudence voudrait qu’aucun amalgame ne soit « couvé » entre le manque de maturité, cause d’erreurs, et les dérapages psychologiques ou psychiques dus à des excès et des manquements en tous genres. Pourquoi tant d’anomalies ? C’est ce que nous essayerons de comprendre car le sujet reste délicat non pas simplement à cause de sa spécificité, mais aussi en raison des réactions de la conscience humaine toujours changeante dans ses conceptions, perméable aux influences extérieures, obstinée dans l’acceptation d’idées reçues, des phénomènes incontrôlés par manque de réflexion. L’expérience est d’abord individuelle avant qu’elle devienne collective. De ce point de vue, la famille est, le pilier central de la vie sociale. Sans elle, la société ne saurait où trouver d’autres appuis, source de progrès.

Cependant, l’être humain est conditionné par l’instinct de propriété. La société est organisée de telle façon que chaque animal, chaque chose ou chaque personne ait un « NOM.» Par exemple, cette personne est « ma » femme, cette montre est à « moi », cette maison est « ma » maison, ce pays est « mon » pays, ainsi de suite. Chacun de ces règnes se voit attribué un droit de propriété préservée et il sera, en principe, inviolable, inaccessible, ce qui semble à première vue, légitime et justement revendiqué. Dans le même temps, cette chose, cet animal ou cette personne aura une protection, une garantie de propriété. En effet, ces « biens » seront tellement protégés que s’en approprier sans motif, raison ou autorisation légale, justifierait des poursuites judiciaires, des craintes pour sa vie, s’il y avait usurpation.
D’après l’histoire, et des études comparatives faites sur l’aventure humaine, il est dit qu’à l’origine, l’homme et la femme n’existaient pas tels que nous les connaissons aujourd’hui. Sur un plan plus subtil et psychologique, ils auraient été androgynes et se seraient dissociés au fil des âges, sans que l’on connaisse les causes. Ce qui expliquerait, en partie, toujours selon les recherches faites à ce sujet, que ces deux entités aujourd’hui distinctes, se cherchent à nouveau afin de reconstituer cet état originel d’où l’on tire ces expressions à la mode : « ma moitié » ; des êtres qui se « complètent » ; « ils sont faits l’un pour l’autre; sans elle ou lui, je me sentirais coupé(e) de quelque chose ; tous deux nous ne faisons qu’un, etc… » Cette avancée ne fait pas allusion à l’homosexualité qui n’entre pas dans le cadre que nous tentons ici d’explorer.

On remarque également, que la société moderne est confrontée à de nouvelles transformations philosophiques, religieuses et sociales en matière de vie conjugale, de sexualité et d’éducation. Les concepts et l’idéal sont divergents. Si nous nous limitons aux réactions instantanées des diverses couches de la société, la polémique s’éterniserait sur des futilités, mais le fond du problème resterait posé. Dans certains pays d’Europe, l’obscurantisme entre autres religieux, entretenu au moyen âge a fortement sclérosé les mentalités. De nos jours encore, la société moderne s’élève, s’insurge contre des principes soi-disant « hors normes.» Parallèlement, d’autres principes, des dogmes religieux, culturels et politiques, fragilisent également l’équilibre de la société lorsqu’ils sont utilisés comme des moyens repères qui ne sont pas une fin en soi. En fait, les membres de la société fuient hypocritement ces problèmes rétorquant qu’ils ne sont pas responsables des dérives, de la décadence, mais qu’il s’agit bien d’une sainte provocation due aux changements de mentalités, à ce nouvel âge qui pointe à l’horizon du troisième millénaire. Il est absolument nécessaire que le lecteur comprenne et s’imprègne de la particularité qui existe et a toujours existé chez toutes les communautés du monde. A titre exemple, une personne ayant vécu fort longtemps en dehors de son pays d’origine, s’imprègne progressivement des habitudes locales pour s’accommoder petit à petit à de nouvelles qui peuvent être contraires ou différents. Cela se résume ainsi : « la conduite d’un peuple au regard de la religion, de la politique et de la philosophie du milieu social, peut-être condamnée par un peuple, d’une autre contrée. » Ceci est important car la tendance est de se laisser prendre par le piège des critiques non fondées glissant sournoisement sur le terrain de l’intolérance ! Ce qui paraît, logique, ou mal ici, peut donc ne pas l’être ailleurs. La logique, le normal, la l’éthique ne sont en fait que des points de repères tout a fait relatifs et spécifiques, même s’ils nous révulsent ou nous choquent pour un certain temps. La différence nous exaspère, nous surprend, nous met mal à l’aise, tout simplement, elle nous dérange. Une contrariété qui nous pousse à devenir agressif et désagréable. Par contre, il est du devoir de l’homme de combattre tout ce qui nuit à la sérénité, à la santé, à la paix sociale ce qui est une des causes du déclin d’une civilisation. Répétons-le, à condition que nous soyons directement concernés de près ou de loin. Mais en aucun cas, nous devons nous débattre comme des sauterelles ou des moutons à la recherche d’un assouvissement quelconque pour marteler, s’opposer sans cesse envers les comportements qui ne reflètent pas les nôtres !
Certainement, l’Amour au sens réel et à l’origine, avait une signification autre que celle que nous lui donnons aujourd’hui. En effet, nous pouvons aimer un fruit pour sa couleur, son odeur et son goût ; nous pouvons aimer une personne pour son efficacité dans son travail, les bienfaits qu’elle apporte envers autrui (professeur, médecin, artiste, ouvrier, des amis, des parents, etc.) Il y a également l’amour instinctif avec lequel nous avons une relation directe : nous nous nourrissons des aliments que nous excellons, nous calmons nos autres appétits comme l’appétit sexuel, la soif…

Cette analyse, inclue l’autre façon d’aimer, celle du service, du don, de l’altruisme et du désintéressement. Dans la vie d’un couple, il n’est pas possible de limiter l’amour au seul fait des relations sexuelles, ni de la recherche unique d’un compagnon ou d’une compagne pour combler un vide affectif ! Ces limites ne feraient que restreindre les ouvertures d’esprit, l’entente, le respect et la compassion de l’un envers l’autre. La recherche d’un certain bonheur ne se borne pas dans la satisfaction d’un désir purement transitoire car les appétits physiques, même s’ils sont répétitifs, sont absolument transitoires, par exemple on ne s’éterniserait pas à regarder une pomme vingt quatre heures sur vingt quatre, sous prétexte que nous la trouvons belle, pas plus que nous aimerions en manger à longueur de temps ! Nous voyons donc comment se forge le schéma destructeur dans le couple sans toutefois chercher à décortiquer, détailler son contenu qui peut être perçu aisément, si nous faisons d’abord l’effort de se connaître soi-même!
L’amour absolu dans l’univers de l’émotion pourrait bien être autre chose. Plus nous nous élevons des contingences plus ou moins inférieures, plus cet Amour s’affine et son expression se « divinise » si on peut user ce terme. Ainsi, les mots deviennent de moins en moins utiles pour ne pas dire impropres. Nous quittons alors le niveau des sens physiques et nous appréhendons un autre plus spirituel et fusionnel ! Les liens d’amour entre l’homme et la femme se reconnaissent ici comme l’image de leur propre origine que nous avons esquissée au début de la présente chronique.
Chaque individu a sa propre « note » passionnelle, sa propre réaction face à ses expériences de la vie, et ce, dans tous les domaines. Là encore, l’éducation et tous ces autres conditions, sont les éléments essentiels qui doivent être pris en compte.
Le sage dit : « Cherchez à aimer plutôt que d’être aimé.» Mais il faut s’aimer soi-même si l’on veut appréhender l’amour dans toute sa plénitude. Le mariage, l’union libre, autre formule ou qu’elle que soit l’appellation qu’on lui donne, est une institution essentiellement humaine. Il a des conséquences prometteuses aussi bien que désastreuses. On y instaure des engagements conventionnels, des dogmes, des principes dont, certains sont évidemment dépassés, d’autres, bien que nouvelles, ne répondent pas au bien-être que chacun des époux (ses) en attende parce qu’ils entretiennent des passions aveuglant les réalités de la vie. Les couples se cherchent dans une interminable insatisfaction du désir inassouvi, inférieur par rapport à l’idéal projeté peut-être par eux-mêmes. On dit alors que ces couples sont mal assortis. Il est vrai que maintenir deux êtres ayant des affinités différentes, opposées ou des intérêts qui sont divergents, c’est bien la cruche qui va à l’eau jusqu’à la fin qu’elle se brise ! Tout cela va à l’encontre de l’harmonie et, conduit à des situations catastrophiques où les effets ne se font pas attendre. A court ou à long terme, l’homme devra compenser la part égale de ses erreurs, de ses intentions en des expériences parfois déroutantes. Si humain est ce contrat, il ne doit pas pris avec légèreté parce que des engagements ont été pris et, comme dans toutes les lois de la vie, de la Nature, une responsabilité reste présente, elle doit être assumée, tant que nous évoluons dans les circonstances qui s’y rattachent, parce que l’homme est une partie intégrante de la Nature, il participe, parfois contre son gré, à l’harmonie vibrante de l’ordre général c’est à dire de l’équilibre, dans un cadre plus vaste encore que suppose celui de l’amour dans un couple.
Telle est la considération qui donne à l’union de deux entités sa valeur. Il s’inscrit dans un choix qui a été fait, consciemment ou non avec la ferme conviction d’élever ses intentions d’aimer ou tout simplement, de se projeter d’un temps de plaisir physique ou matériel, vers une tendance plus harmonieuse. Cela passe donc par la recherche d’un centre d’intérêt commun, à moins de respecter la réciprocité et les différences, un but qui n’est pas à la portée de tous !

A propos de…

La sexualité dans la société moderne.

Certaines lois, lorsqu’elles sont observées sécurisent la société. Elles ne sont pas seulement spéculatives ou arbitraires. Tout individu a le droit d’une certaine forme de liberté et de sécurité, pour lui-même que pour ses biens matériels. Il est exact qu’une situation maintenue en phase de stabilité sans aucune tendance, freine la progression d’une société. Si cette société est soucieuse de son avenir, la continuation de son immobilité, de sa résistance ne peut être envisagée. Les civilisations du passé ont bien marqué cette apparente contradiction.
Il a été dit :
« Que la société, en général interdit le vol. Il est proscrit par une multitude de croyances et il est un élément destructif.
La pornographie se prétend précurseur, de la liberté d’expression et de parole.
Pourtant il ne faut pas confondre l’éducation sexuelle prônée par les pays nordiques qui a, entre autres, levé un certain nombre de tabous répressifs, avec ce qu’on appelle aujourd’hui la « Permissivité »
La pornographie combat l’élévation de l’idéalisme humain qui a fait progresser au fil des siècles l’homme de son état primaire à ce qu’il est devenu de nos jours.
Les intérêts abjects de ces minorités de personnes par rapport au notre total de la population mondiale, n’ont d’aucune façon contribué à l’avancement de la société. La pornographie véritable cancer exerce sous le déguisement, la dégradation des valeurs ou « supra valeur.»

« La société est donc contrainte de se protéger des personnes atteintes de cette recherche déviée et qui est une maladie contagieuse, mais aussi dangereuse. C’est pourquoi ceux qui sont affectés par ce mal doivent être mis à l’écart de ceux ou de celles qui, bien que tolérants désapprouvent une telle démarche. Si, de même les enfants doivent être protégés, nous ne devons pas perdre de vue qu’ils sont la base, le fondement d’une société idéale. On s’aperçoit alors que l’enfant est une partie de l’Ame universelle ; par conséquent, exempt d’anomalie perpétrée par les adultes et qui se traduit souvent par le racisme, la discrimination, l’esclavage. Un enfant n’est pas raciste par nature ni vocation, il le devient par le biais l’éducation qu’il a reçue…
La suppression d’une telle retenue conduirait fatalement la société à son déclin. Tous les autres efforts demeureront inefficaces et aucune amélioration ne sera possible quant à l’existence de l’homme de demain. »

D’après la philosophie du passé de l’Orient et de l’Extrême-Orient, l’acte sexuel est sacré et ne doit pas être défini à partir d’un concept limité du mental. Même si, en premier lieu rien ne nous empêche de croire qu’il s’agit d’un processus purement organique, biologique. Il en est ainsi dès l’instant que notre moyen de réceptivité ne dépasse guère la satisfaction des désirs sensuels et instinctifs. Une des raisons qui voudraient déculpabiliser les partisans des relations dites extraconjugales et dans ce cas, n’est-il pas préférable d’opter pour une vie solitaire où le libertinage n’engagerait que soi-même ? L’animal, satisfait ses besoins mécaniques et naturels en fonction de son milieu général, tandis que l’homme agit dans un contexte psychologique particulier!
La sexualité devra retrouver sa véritable place dans la nature des choses de la vie. Ecartée de l’hypocrisie elle exprimera sa vocation réelle, celle de créer l’harmonie et la beauté, tout comme se nourrir convenablement, respirer correctement, donne au corps sa finesse, son charme et son élégance !
Le couple qui met volontairement fin à sa charge, malgré tous les efforts déployés, et qui, dans le même temps, a su se préserver des mensonges, des humiliations réciproques ne pourra s’empêcher de croire qu’il a loyalement, dignement contribué à l’élévation de la conscience humaine. De même, s’il s’était inquiété de sauver la paix, l’amour au sens honorable du terme par le biais de la compassion, du respect, de l’écoute, rien ne pourra le dissoudre pas même ces expressions conventionnelles de la société traduite parfois par « les cours de justice » qui ne sont autres que l’affichage d’un orgueil exacerbé et ce, bien au-delà des « sens » temporels semblent profiter des vulnérabilités et de la perméabilités de beaucoup de gens!
Enfin, il semble imprudent de croire que ce que nous semons ne sont pas sans conséquence. S’agissant de l’amour avec ses attributs que nous violons parfois dus aux illusions que la passion ne se sépare jamais !

Comme disait un philosophe moderne :

« La plus grande partie des gens a, jusqu’à un certain point trouvé les valeurs basses de la vie celles qui sont les plus facilement réalisées et atteintes. Une civilisation d’un ordre élevé est surtout réalisée par un nombre relativement restreint de personnes parmi le peuple, qui veulent pratiquer la discipline personnelle à maintenir les valeurs que l’homme réalise dans un ordre hiérarchique.
Ce groupe de personnes prohibe les valeurs des plaisirs sensuels du matérialisme absolu. »


A propos de l’infidélité Conjugale


La sexualité, (dite libérée et moderne), l’émancipation et la libération de la femme de certaines contraintes affligeantes, humiliantes, les technologies nouvelles, le sens inné de dépasser l’inertie, les idées, les habitudes archaïques et stagnantes, le mépris de l’obscurantisme écrasant et violent, le bannissement de l’emprise des tabous sur l’individu dans les diverses communautés, tous ces élans de progrès ont contribué considérablement à l’élévation de la conscience humaine. Mais nous ne pouvons pas dire ni affirmer que l’homme a complètement maîtrisé ou contrôlé ses tendances, et ses pulsions concernant ses appétits physiques. Que penser alors de l‘appétit sexuel qui est beaucoup plus complexe? Peut-on réellement inclure dans cette catégorie d’appétits les vœux caricaturaux de bonheur pour une vie harmonieuse basée sur le seul fait de la fidélité sexuelle, ou que celle-ci ne serait qu’une relative garantie liée à l’instinct de propriété que l’homme a toujours essayé de défendre? En prétendant qu’il s’agit d’acquit reposant sur le droit inviolable, celui de la possession, l’homme devrait ici se sentir responsable, des conséquences qui s’en suivent, étant nanti de prérogatives, comme celle de la domination et de la renommée!

Dans les civilisations avancées et anciennes, en Egypte par exemple, la femme avait autant de droit que de liberté au regard de ce que l’homme pouvait prétendre ou exiger. Elle occupait des fonctions tant dans les milieux de la politique, religieux, que dans des secteurs de métier ou d’activités sociales les plus variées. La dégénérescence de cette légitimité s’est perdue avec le temps en raison de l’égoïsme et des déviations de l’ego humain oscillant entre l’agressivité, la jalousie et le laisser aller. Cependant, d’une manière maladroite, parfois à contre coeur peut-être, l’homme admet sans trop d’enthousiasme, que la femme occupe une place réelle dans la société moderne, qu’elle n’est supérieure ni inférieure dans l’expression la plus subtile de son être. Cela dit en passant, cette affirmation, ne confirme nullement que les humains (qu’il s’agisse d’homme ou de femme), soient absolument, totalement parvenus à une volonté telle qu’il faille supposer qu’ils sont enfin arrivés au terme d’un long voyage d’une lutte pour la l’égalité des sexes et qu’ils ont, par la même, tourner le dos à un passé révolu mais qui a tellement empoisonné l’existence et déchiré des cœurs en quête du véritable amour.
Le poids des traditions ancestrales, des superstitions, des tabous et d’autres intérêts aussi pesants, tous ces paramètres ont fait naître des refoulements et des débordements transformant négativement les mentalités et les caractères des individus. C’est ce que nous constatons a priori, aujourd’hui avec ces valeurs éternelles bafouées ou insultées. Certainement, ce sont une des causes profondes du déséquilibre psychologique qui se traduisent en des craintes et des angoisses. Car les puristes peuvent faire croire que l’amour, si on peut appeler cela l’amour, n’est qu’un élément supplémentaire parmi les autres phénomènes habituels que nous vivons chaque jour. Quant à savoir s’il y a vraiment une différence à établir entre la fidélité sexuelle, que celle-ci devrait être respectée, et la fidélité envers ses propres engagements donc, par extension envers les autres, la question demeure en suspens, en tout cas, pour celles et ceux qui se placent aux côtés des abstentionnistes. Le respect, comme la démocratie, n’étant lui-même qu’un mot pour beaucoup et les conclusions, de ce point de vue, ne demandent qu’à être prouvées. Mais c’est une démarche avant tout personnelle qu’il s’agisse de fidélité sexuelle ou d’autres types d’engagements. Néanmoins, sur le plan de l’éthique, la morale devrait avoir parallèlement une place respectable de sorte à ne pas amalgamer, pour acclamer : «après le refoulement, vive le défoulement et profitons des occasions qui nous sont présentées» !

En effet, le mariage a sa valeur spirituelle et cette valeur n’a aucun rapport avec les institutions humaines émisent par les religions, les préceptes politiques ou les règles administratives et juridiques. Le mariage apporte la plus belle expression de l’épanouissement intérieur. Il est un champ d’expérience, un champ si fertile qu’il est demandé aux candidats d’être prudents car parmi les magnifiques pousses, de mauvaises herbes tentent aussi d’envahir les lieux de fécondations de la joie, de la beauté, de l’amour et des aspirations les plus constructives. La jalousie par exemple, est portée comme un flambeau d’honneur quand, dans le même temps, le romantisme semble présider pour assurer une union heureuse et durable jusqu’au jour ou tout bascule dans l’horreur, toujours au nom de l’amour ou plus exactement d’un amour !
Le mariage pour le seul plaisir d’une passion irrésistible, peut amener tôt ou tard vers un sentiment réciproque de lassitude, de routine et d’insatisfaction. Mais si les cœurs s’encouragent à surmonter les écueils inévitables de l’existence, d’ailleurs salutaires, tirant des enseignements d’une union les leçons à apprendre, alors les cours de divorces seraient affectés plus pour un espace d’agrément que pour amener les êtres au déchirement et au pleurs interminables, à la haine viscérale. Bien des hommes et des femmes, osent, au risque de se perdre dans cet océan de douleur, dominer l’implacable des accusations fondées ou pas, mais sans réel effort. Les difficultés qui succèdent à l’amour exalté du début sont les résultats des emballements et des euphories. Hélas, oh, combien ils sont nombreux aujourd’hui. De ce fait, les gens préfèrent « fuir » en recherchant, non sans peine, comment s’en sortir facilement du bourbier. L’opinion, nous y revenons, suggère la séparation parce qu’il n’y a plus d’amour, qu’il y a eu tromperie dit-elle. Ils se marient en définitive par passion, romantisme physico sentimental, par plaisir ou pour des avantages matériels rarement pour élever l’idéal humain c'est-à-dire voir plus haut et plus loin que ce que l’apparence et l’insatisfaction pourraient les amener.
Les sentiments, l’attrait physique, peuvent aussi bien troubler, déséquilibrer ou désarçonner le cavalier séducteur au point qu’il délaisse ses désirs les plus simples et naturels. C’est pourquoi avant de vouloir porter sur un plateau d’or ses plus pures intentions à l’amour, il serait plus sage d’éduquer les instincts inférieurs du mental comme la cupidité, l’arrogance, la jalousie, le mépris l’orgueil et l’égoïsme plutôt que s’acharner sur les besoins naturels et animal du corps dans le juste milieu possible. Certes, cela n’est pas une mince affaire et comme il est dit souvent : « Rome, Paris ne se sont pas faites en jour ». Souvent, l’homme souhaiterait qu’une femme réagisse comme ces saintes femmes qui ont œuvré, donné leur vie jusqu’à leur dernier souffle pour l’humanité. Ce type de souhait est issu d’hommes du genre despotes croyant défendre un honneur, une pseudo dignité qui n’a pas lieu d’être.

S’agissant de la fidélité, celle-ci ne doit pas être forcée ni exigée. Il y a d’autres sortes de fidélités bien plus élevées que la fidélité sexuelle. L’infidélité de l’esprit et de l’âme s’inscrit dans les mémoires du « grand livre de la Nature» ; elle implique de très graves conséquences et vont bien au-delà de la douleur physique qui reste de toute façon limitée aux sens objectifs.
Mais l’amour peut aussi rayonner « ailleurs » alors que nous aimons sincèrement ici et maintenant avec un ou une autre. Ce fait qui n’est pas nouveau, soulève le plus grand dilemme de l’enseignement de l’amour. Toutefois, s’il n’y a pas lieu d’exhumer un douloureux passé, cela ne veut pas dire qu’il faille se laisser aller, autrement dit, permettre à nos actions instinctives et émotives d’errer dans les espaces des plaisirs et des envies sans qu’il y ait discipline dans la mesure et la contenance. La société humaine ne peut évoluer dans cette direction. Mais condamner sans connaître les tenants et les aboutissants d’une fonction organique, biologique et psychologique l’espèce humaine, c’est créer de nouveau des sources d’erreurs et de drames inutiles. Les raisons qui amènent à se pencher sur le sujet proposer ici, sont d’éviter de faire croire que la vie repose uniquement sur la spéculation et non sur la pratique de la réflexion depuis les actes quotidiens qui équilibrent notre façon d’agir et de penser, d’accepter ou non ce qui est nécessaire à notre épanouissement.

Il n’est un secret pour personne que le présent thème en l’occurrence, la sexualité, est entretenu par un comportement d’abord foncièrement hypocrite et bien sûr égoïste, sans parler du fanatisme exacerbé qui s’y prête. Il a été présenté jusqu’ici une science et peut-être un art personnel quant à savoir s’il y avait lieu de consentir ou non l’importance de la fidélité. Il se juxtapose à cet état de fait, la sexualité proprement dite, avec ce que l’on pourrait appeler sommairement des « périphéries » ; d’autres les désignent sous le vocable « d’aberrations sexuelles », d’autres encore, les désignent « déviations excessives de la sexualité ou tout simplement les perversions sexuelles et qui représentent une infime partie par rapport à la totalité de la population mondiale. Les événements éprouvants comme les guerres, la répression sexuelle, ont fortement contribué aux changements de comportement quand, d’autres facteurs non sans importance ont retenu le monde de la psychanalyse et de la psychologie. La jeunesse, aujourd’hui mieux adaptée, certes, choque et afflige les anciens face à ce qu’ils considèrent comme sacré, mais demander à ces anciens, qu’est-ce donc qui est sacré ? La sexualité ou la conscience tronquée ? La réponse ne sera pas pour autant concluante. Ils évoqueront certes les dommages que cela évoque à leurs yeux, mais les racines qui accrochent ces intérêts que l’ont qualifie de particuliers et égoïste.

Ce sont le refoulement et les frustrations qui ont, semble-t-il, poussé l’homme de vertu à envisager un autre regard sur sa propre sexualité. Son corps n’a pas encore atteint la suffisance et son esprit, la maturité pour se discipliner, tout comme une personne qui absorbe une nourriture abondamment alors que son corps s’est adapté pendant un temps, une quantité raisonnable et conforme à sa nature. Ainsi, la pensée de cette personne devance les actions et les exigences de son corps. Il s’en suit donc un débordement qui n’a pas été contrôlé à temps et ceux-ci se fraye un chemin dans les moindre espaces, issus ou possibilités de cette jungle inconnue. Dans ce cas, que faut-il faire ? Il serait d’abord plus sage d’observer, de guider, d’éduquer plutôt que de punir aveuglement, de mépriser ou de rejeter ces malheureuses victimes qui, dans leurs heures de lucidité souhaiteraient probablement être aidées. Car nous pouvons être des grands idéalistes sans pourtant porter l’étoffe de l’emploi en dénigrant ceux qui nous paraissent en dessous d’une référence qui est loin de prendre pour exemple!

« L’amour qui ne s’allie pas à une immense compréhension n’est pas l’amour » disait un sage.

Nous ne pouvons considérer la vie comme une affaire strictement personnelle ou quelque chose qui a été faite par de petits plaisantins uniquement modelés par des faits et des événements. Une bonne partie de nos actes résultent d’un ensemble de conceptions communautaires bonnes ou mauvaises, justes ou injustes. Ces influences extérieures ne sont pas absolues elles sont une base conceptuelle et uniforme pour le droit commun et épousent le « sens commun » pas forcément la logique ni le besoin réel de la société.
La Nature elle-même présente des exceptions avec lesquelles nous pouvons et devons nous adapter harmonieusement.
Certaines de ces exceptions méritent d’être mieux orientées et corrigées dans un esprit de solidarité et de tolérance, tel est notre raison d’être ici bas. Faute de quoi, les esprits égarés s’arrangeront toujours à se disculper, se cacher ou commettre des drames les plus douloureux, macabres et les plus désespérés d’apparences inexplicables et insurmontables dont la société humaine devra, de toute façon en pâtir.
De plus, nous ne pouvons pas nous arroger d’un pouvoir de jugement sans « connaître » les véritables fondements de la vie, ce qui n’est pas facile pour quiconque même, pour celle ou celui se prétendant être parvenu au faîte d’une très grande et bonne moralité assoiffé de justice de liberté et de fraternité.
Comprendre c’est donc refuser l’instauration de l’intolérance sous aucun prétexte ; c’est ne pas suivre un soi-disant droit chemin, sous couvert d’une justice et du droit humain qui divise et humilie. L’être réfléchi aborde toutes les situations sous la direction de l’observation et du respect à la différence. Méconnaître ce fait, c’est se rendre complice de la dégradation de la société telle que la connaissons actuellement. Aucun être humain n’est semblable à un autre, tant physiquement que psychiquement. L’hypocrisie naît de la pensée créatrice donne une autre « valeur » à la réalité des phénomènes.
Dans la Nature il existe une multitude de formes et d’expression de l’amour et de la vie. Il est impensable de vouloir à tout prix imposer code de souffrance à des êtres qui ne nous ressemblent pas, mais qui méritent, tout comme nous, d’être aidés et aimés.
Dans son obstination, l’homme a créé lui-même les barrières de la connaissance en complicité avec la haine et le mépris. Il résulte de cette attitude négative, le séparatisme, la vénération du sectarisme et le culte d’une soi-disant norme d’éthique ou culturelle, philosophique, religieuse ou politique au service de la collectivité. Or, Une collectivité ne peut pas se dessaisir d’une volonté qui contribue au progrès afin de parvenir à une entente mutuelle, idéale et sociale avec la ferme conviction d’aider l’humanité à évoluer mentalement, matériellement et spirituellement.

Les valeurs d’une véritable progression sociale ne sont pas dans les institutions mises en place par la pensée de l’homme, mais dans les résultats positifs et concrets que cette même pensée s’était projetée d’atteindre pour mieux servir les cœurs et l’âme universelle dont nous sommes toutes et tous issus !

RV


LAROQUE DES ARCS, le 12 février 1998

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