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Les pensées du mois de Janvier 2005

LES AUTRES



Dans la tourmente, la souffrance, l’homme cherche d’abord un responsable parmi les siens, ses semblables ou bien il voit des causes à l’extérieur de lui-même. C’est-à-dire « hors » de son environnement personnel et immédiat généralement infondées, imaginaires sinon, il accuse la Nature comme étant le véritable responsable de ses désappointements.

Il y a deux tendances qui poussent l’homme à réagir : le plaisir et la souffrance. Pourtant, il est plus conscient de la douleur que du plaisir. Ainsi, le monde agitant dans lequel nous évoluons aujourd’hui, laisse croire qu’il est plus mauvais qu’il ne paraît, qu’il ne fait pas bon d’y vivre. Cela tient précisément à ce que nous n’acceptions pas la douleur aussi aisément que cela devrait l’être, ce qui est légitime. Malheureusement, nous en prenons plus conscience que les beaux et bons moments de la vie. Il nous arrive rarement, lorsqu’il nous sommes heureux, d’essayer de partager notre bonheur ou que nous soyons réellement conscients des bienfaits d’où qu’ils viennent. Par conséquent, nous vivons le plus souvent nos heures d’exaltation dans l’insouciance et véritablement comme un dû.


On n’a jamais autant parlé de la fraternité, de la non-violence, de la paix, de l’amour que ces derniers temps. Alors, nous recherchons par les moyens les plus divers une solution pour échapper à ce marasme de difficultés si menaçantes. Les êtres sont si mal menés, (dit fréquemment « mal dans leur peau ») en fait par eux-mêmes, qu’ils ne peuvent plus rester inconscients, insensibles, indifférents, à part ou inexistants aux côtés de ces situations si pesantes.


Dans cet âge de l’espace et de l’électronique, nous sommes perdus au beau milieu de nos réalisations nous sommes ébahis face à elles. Nous découvrons les planètes voisines, mars, lune…, nous sommes émerveillés devant l’écran plat à cristaux liquides des ordinateurs, des téléphones mobiles sophistiqués « nouvelle génération », bref, c’est l’extase, comme certains ont vu la lumière d’une autre manière ! Parallèlement, des problèmes de santé physique, mentale augmentent de façon inquiétante ; des conflits de religions naissent à nouveau sournoisement mais sûrement et chaque « camp » s’arroge le titre d’authentique, la vraie, la seule à pouvoir sauver l’humanité. Les grands fondateurs de religion sont portés très haut dans l’admiration, mais par chauvinisme inconscient, par conviction irréfléchie quand leur enseignement ou sagesse sont mal interprétés, ridiculisés et souvent méconnus. La politique, quant à elle, n’est pas en reste ; elle suggère le rassemblement pour une « cause définie » grâce à l’effort du citoyen et des politiciens.

Elle ne cesse de promettre une société idéale capable de se passer de toutes sortes d’assistances nébuleuses et irréelles. Mais eux-mêmes, ces idéologues politiques et fervents idéalistes refuseront de participer par cette effort suggéré, tant qu’il s’agira de donner sans espoir de récompense. Puis vint ce nouvel homme rassasié de théories antiques, héritier des âges de la pierre, du métal, face aux pratiques désuètes des principes et de la morale c’est du moins ce qu’il prétend. Il dit alors qu’il va changer la société soit à partir des affaires, de l’économie ou encore des contingences structurelles mises en place par ses prédécesseurs. Il se sent épaulé par les fantastiques défis et réussites de la science moderne tout de même limitée. En réalité, il déprime, cherche, sombre dans la décrépitude de l’esprit. Rien ne change et la souffrance est toujours là avec son lot de lamentations ! Il y a les « autres », mais si les autres nous gênent tant, il serait indécent de faire appel à eux ! Seulement voilà, nous sommes tellement convaincus que ce sont eux qui nous ont mis dans ce sacré « bourbier » et nous y pataugeons sûrement. Il serait donc peu convenable et d’ailleurs contradictoire de les inviter à s’asseoir à notre table pour discuter de nos problèmes, de nous secourir, de nous aider même si cela s’avérait une sage initiative de notre part et pourtant….

La terre est le corps des hommes, l’humanité est son âme

Nous sommes en décembre 2004, faut-il établir un bilan positif pour cette année ? Marquée une fois de plus, par la souffrance du corps et de l’âme, aura-t-on le droit de dire qu’elle fut une excellente année, après ce que vient de connaître le continent sud asiatique ? Oserions-nous dire, comme l’évoque une certaine chanson populaire que : « dans la vie il ne faut pas sans faire, tout s’arrangera ! » Certes, nous devrons être prudents dans nos propos qui plus est, en pareilles circonstances.

Qu’il nous soit permis ici d’élever notre conscience jusqu’au plus haut point de l’Amour Universel où se situent toutes nos espérances, le poids de nos appels de détresse, nos élans de compassion et puissions-nous en ce bref instant, avoir à la pensée, la force intérieure, sans la moindre hésitation, sans auto critique du pourquoi ou du comment, d’envoyer tous nos vœux de courage, de réconfort et d’amour envers ces peuples frappé par la douleur et l’amertume, par la privation matérielle absolue alors que nous sommes ici et maintenant impuissants dans l’action du moment. Le privilège nous est donné d’être sains et saufs, bénéficiant d’une certaine tranquillité pour émettre à distance, nos sentiments, l’affliction de notre âme. Qui que nous soyons, nous sommes susceptibles de vivre d’une manière ou d’une autre ces mêmes expériences au niveau de la conscience. Car aucun être en ce monde, qui puisse t-il être, ne peut affirmer qu’il a la connaissance absolue des voies extrêmes de la douleur et moins encore qu’ils ont connu les confins du bonheur, ces plans de conscience où tout est infini.

La tragédie que viennent d’éprouver nos frères et sœurs de l’autre côté de la planète, est pour nous une triste situation. L’heure n’est sûrement pas venue pour palabrer avec des supputations du genre « c’est l’économie touristique qui en prend un coup » et que les médias se servent de ce drame pour cultiver le sensationnel, pour en tirer un réel profit ou uniquement parce que des européens sont concernés. Que si on en parle tant, c’est surtout à cause de leur présence là bas. Dans un tel désarroi, nous voyons une mobilisation sans précédent alors, c’est bien cela qui compte le plus. L’action humanitaire a pris aujourd’hui un ordre nouveau et les maladresses aussi grotesques qu’elles sont inévitables. L’essentiel est d’imprégner nos pensées d’affection, de sincérité, dans le calme face à leur cœur meurtri par le chagrin et le désespoir.

Il en sera toujours ainsi dans ces heures difficiles, très difficiles et peu importe le lieu où se déroulerait le déchaînement dévastateur sur cette planète bleue, notre mère à toutes et à tous. (Une longue réflexion a été consacrée au sujet des réactions des éléments, elle s’intitule : « comment parler avec la Nature » ; à noter que des bouleversements géologiques plus impressionnantes se sont produits dans un lointain passé sur la terre, celle-ci était en ce temps là encore très peu peuplée. Nous ne sommes pas conscients des nécessités de ces cycles de régénérations, mais les hommes d’alors « savaient » ils sont aujourd’hui inconsidérés et tournés en ridicules. Sachons toutefois, que la Terre suit naturellement son cours de développement, d’évolution tout comme le corps de l’homme ; sa maltraitance accélère ou modifie ce processus de transformation, ce que l’homme moderne ne se souci guère car il est bien au-dessus de cette réalité ! Il consomme c’est son droit, » on ne vit qu’une fois » affirme t-il !
La maladie par exemple ne se souci pas non plus de notre philosophie de la vie lorsqu’elle est là, elle accomplit simplement son oeuvre. De même, la terre réagit sans tenir compte de nos émotions dès l’instant qu’elle doit se régénérer tout en respectant et obéissant la loi de l’Ordre, de son cycle, dans le Cosmos, nécessaire à cette transformation et évolution !

Nous allons donc essayer maintenant d’entreprendre un autre voyage aussi bouleversant que ce que le monde vient d’assister en cette fin d’année 2004. Ce voyage spirituel (toujours au sens étymologique du mot esprit, du Moi, pas d’un point de vue religieux) n’a jamais été aussi opportun qu’en pareilles circonstances au moment même où ces mots sont écrits. Des larmes sont ainsi versées au nom de l’Amour, du don de soi, de l’oubli de soi, d’un immense chagrin pour exprimer sa peine, son désarroi. Intervient alors, le désir indescriptible d’aider, de secourir, de faire des miracles et bien sûr de consoler, d’embrasser et de pleurer ensemble et d’aimer.


Qu’est-ce que la négativité ?

Qui sont les autres ? Nous, eux, les leurs, les nôtres ? Nous avons la fâcheuse manie d’accuser les autres pour tout et rien. A tort, ou à raison, peu importe, il nous est plus facile de nous déculpabiliser en pensant réellement, au fond de nous-mêmes, que nos expériences douloureuses ont eu pour cause des actes extérieurs indépendantes de notre volonté, disons, la plupart du temps !

Pourquoi sommes-nous si agressifs ?

Dans ses aspects positifs, l’agression est une nécessité de la vie. Cependant, elle est mal menée, incomprise dans sa réalité et nous nous en servons que pour détruire. Nous savons par expérience et observation, que la réussite dépend de la combativité personnelle face aux exigences des circonstances. Si, d’une manière générale des incompatibilités se placent sur notre élan d’élaboration d’une œuvre positive et que nous considérons pour nous-mêmes bonnes, alors notre réaction immédiate est de repousser les interférences et les oppositions. C’est là un point positif de la pratique de la discipline personnelle. Lorsque nous accumulons des biens pour satisfaire notre ego en donnant une valeur à ces biens, cela ajoute de l’estime et une distinction de la part de ceux à qui nous exhibons notre pouvoir ou l’abondance de nos possessions. Pourtant, cette valeur reste subjective et propre à chacun d’entre nous. Plus simplement dit, nous ne pensons pas tous que la ou les possessions donnent un sentiment de puissance à notre apparence individuelle.
L’exhibition satisfait l’ego. Beaucoup de personnes se sentent frustrées si leur attitude n’attire pas l’attention et ce, même par la force.

Certaines personnes sont douées dans une œuvre quelconque, dans le monde des arts, de la chirurgie, de la politique par exemple. Il est certain qu’elles seront placées dans une position de la renommée ou du pouvoir. Nous constatons là le côté positif de l’agression c'est-à-dire, bien que perçue comme une négation, dans son mauvais usage, elle est néanmoins nécessaire à une sorte de motivation pour progresser. Ceci rappelle ce sentiment de réciprocité qu’est la sympathie comme le disait si bien un philosophe :
« Dans l’homme existe cette affinité émotionnelle que nous appelons sympathie. C’est un sentiment de compassion, de bienveillance qui s’étend aux autres. Les causes qui peuvent troubler l’harmonie et le bien-être des autres et dont l’individu est conscient, peuvent, par personne interposée, éveiller sa propre défense mécanique. Autrement dit, l’individu sympathise, il « ressent » pour celui qui est dans la détresse le sentiment qu’il voudrait qu’on éprouve pour lui-même. Cette extension de notre bien-être qui inclut les autres tempère notre agressivité primitive sans entrave. Sans cette influence restreignante de la sympathie, l’agression peut devenir le cancer des relations humaines. Un dynamisme excessif dans l’accomplissement des exigences, des nécessités de la vie, est analogue au cancer de la cellule. Il démolit la structure de la société, tout comme une cellule cancéreuse détruit les tissus sains d’un organisme.… »

L’homme d’aujourd’hui a tendance à croire, une fois de plus, que les grands drames de notre époque traduits par la pollution, la solitude, les conflits, la misère, le sectarisme, etc. ne concernent que les autres. Mêmes les populations des contrées qui nous sont moins connues, on les appelle parfois « les autres » ! Mais alors, en tant qu’individus qui sommes-nous si, « les autres », comme on les qualifie, sont des gens à part, bien à part et qu’ils sont des espèces distinctes, tels que notre moi objectif le conçoit et l’interprète c'est-à-dire, à partir de concepts littéralement conventionnels, idéologiques, culturels et éducatifs ? Ce qui se rattache à notre sujet de réflexion ici, c’est l’interdépendance des individus entre eux. En effet, on ne peut parler des autres tout en bénéficiant de leur apport collectif ou personnel.

Prenons un exemple : un homme très fortuné roulait en voiture paisiblement en rase campagne. Soudain, la voiture n’avance plus c’est la panne. Notre aventurier a dû mettre ses mains dans le moteur de sa voiture plein de cambouis. Il cherche vainement d’où pourrait venir l’incident. Après quelques minutes d’exploration du moteur, de supposition, il cessa toute intervention personnelle et referma le capot de la voiture sans hésitation. Il préfère laisser au garagiste le plus proche le soin de remettre véhicule en état de marche. Entre temps, il souhaite alors se laver les mains, convaincu qu’en tant que personne richissime, il est en mesure et en droit d’être servi et d’être exigent puisqu’il paie les services demandés. Il souligne par ailleurs, que le savon qu’il vient d’acheter lui appartient désormais et qu’il n’est nullement redevable d’une quelconque reconnaissance. Son point de vue semble à priori légitime et défendable. Pourtant, sans l’apport des « autres », celui de fabriquer, manufacturer le savon, notre prétendant risquerait d’avoir les mains sales pour longtemps !
Cet exemple tout simple, confirme qu’aucune personne ne se suffit à elle-même quelque soit, sa position sociale sa notoriété ou sa conception personnelle de la vie ; nous sommes tous des sujets interdépendants. Le boulanger a besoin de la farine pour fabriquer le pain, la farine doit être moulue par quelqu’un d’autre, la terre doit être préparer à recevoir la semence de blé, la céréale à son tour doit être semer, récolter et il en est ainsi pour tout de la plus simple nécessité individuelle, rien ne peut être réalisé sans aucune participation collective.

Comme d’habitude, nous allons prêter toute notre attention sur la position des grands penseurs du passé. Ce qui suit, tire d’un article ayant pour titre : « Ceux qui rendent service » il a été écrit par un philosophe américain du 19ème siècle. Son nom n’est pas connu parce qu’il souhaitait que cela valait mieux ainsi. En voici un extrait, écoutons-le :

« …Derrière chaque organisation, chaque société, chaque mouvement qui contribue au bien-être de l’humanité, il y a ceux qui leur donnent leur temps et leur sang de leur vie. La grande majorité ne donne rien mais opère comme des sangsues s’accrochant fermement et attendant de partager les bienfaits. Le paiement des redevances n’est pas une preuve de dévotion ou de service, car dans l’organisation, les conducteurs et les travailleurs paient aussi leurs cotisations. Si tous les membres pensaient que le paiement des cotisations était suffisant, il n’y aurait aucun grand travail d’accompli par aucune organisation… »

Nous devons être sincères avec nous-mêmes dans tous les sens du mot. Nous devons instamment nous poser la question suivante : que fais-je de positif pour les autres ? Pourquoi sont-ils si négatifs envers-moi ? Qu’est-ce que je fais pour faire avancer, progresser et faire entrer dans la vie des autres, dans la civilisation humaine ce qui semble à mes yeux jute , aimant et honnête ? S’ils ne sont pas si bons comme j’ose le prétendre, à quel point ma sincérité est-elle défaillante ?
Et si je les compare à moi-même, probablement bon et sincère, (puisque la tendance est de porter librement un jugement sur soi-même, en négligeant bien entendu notre côté obscure ou négatif), dois-je déclarer sans réfléchir, d’emblée que les autres sont réellement des êtres négatifs, qu’aucune qualité en eux soit possible ? Nous avons intérêt à être plus analytique et observateur en matière d’affirmation car nous savons sincèrement que les autres sont réellement une partie de nous-mêmes ! Seul l’inculte ou l’ignorant est capable de porter très haut les cailloux qu’il a trouvé au fond du ruisseau pour les exhiber comme étant de l’or, il est si enchanté devant applaudissements de ceux qui l’acceptent dans un tel état de délabrement spirituel !

Nous devons essayer de répandre là où est accueilli favorablement et avec une largesse d’esprit, l’amour sous les formes adaptées et ressenties de l’instant. Par amour, nous entendons toute cette panoplie d’occasions qui apporte la joie et la tempérance. La sincérité contribue à ce travail sans pour autant exiger quoi que ce soit de pesant de ceux qui ont toujours su accepter les nuances de la vérité. Si nous manquons de sincérité, c’est à dire avares de sourire, de compréhension, d’écoute nous ne pouvons voir chez autrui que la négativité qui est en nous. Parce que nous vivons sans que nous nous rendions compte du défaut qui nous ressemble, que nous nous jugeons si hâtivement, que nous connaissons si bien par le fait même que nous l’avons vécu et que nous exprimons toujours inconsciemment. Même l’abruti qui croit à la nécessité de l’anarchie, du désordre mais qui tente de réaliser son idéal en consacrant toute sa vie pour cela, manifeste plus de caractère que le membre d’une société qui n’entreprend rien et qui reste indifférent, profitant aisément des autres, tout en les dédaignant et critiquant ce bonheur mal acquis dont il jouit.

Mais il est un point important qui semble entraver les relations humaines. Nous pensons, généralement, qu’aider les autres c’est les assister naïvement. C’est, comme il est dit vulgairement « se faire avoir ou se faire passer pour une poire ». Il est vrai que nous devions restés vigilants quant à la manière dont nos actes de service sont acceptés ou bien s’avèrent-ils nécessaires ou promptement utiles. Qu’ils ne vont pas à l’encontre de ceux qui les accueillent. Nous ne devons pas confondre les nécessités de l’existence avec l’assistanat aveugle ou le besoin que l’on crée à soi-même. Chaque être peut et doit, avec son potentiel d’énergie, de santé, de courage et de volonté, parvenir à la réalisation de ses besoins les plus élémentaires, mais nous ne nous éterniserons pas davantage sur cet état de fait. Jusqu’à quel point donc, nous avons l’opportunité d’aider les autres avant nous-mêmes. Cet élan de générosité spontanée nous l’exprimons tous, certains sont plus discrets que d’autres mais cette faculté est latente en nous tous. Pourtant, nous sommes déconcertés de rencontrer ici ou là des êtres au cœur de pierre insensibles à la douceur, avares en sourire, à la parole qui rend heureux et qui guérit. Ces êtres sont en vérité « noyés » par leurs propres préoccupations personnelles, ils sont submergés et inquiétés de perdre des privilèges bien que précaires. Ils ne donnent donc pas la possibilité à leur côté positif de s’extérioriser, de se manifester. Cependant, il leur est possible s’ils le souhaitent d’être des personnes compatissantes et altruistes. C’est pourquoi nous ne devons pas, avec le meilleur de nous-mêmes, de les en vouloir haineusement pour notre seule tranquillité ou gloire, car nous avons connu cette même expérience si nous l’a comprenons tant que cela.

L’acte de bonté n’est pas et de très loin, un acte de faiblesse. Il fait autant partie de notre potentialité négative. Mais cette partie négative en nous est en fait un élément de construction mal employé, utiliser au sens de la négation pure pour nuire. Si nous sommes capables d’être très fort pour soulever une pierre de quelques kilogrammes, à quoi servirait cette force si nous passons le cours de notre vie à nous exhiber devant des badauds pour leur montrer combien nous sommes musclés et forts. Si au contraire, nous nous servons intelligemment cette force pour notre bien et celui des autres, alors nous avons correctement accepté d’utiliser positivement notre état inférieur sous forme de négation à des fins constructives. A partir de cette analyse, bien que simpliste, nous pouvons dire que l’homme est capable d’être bon et en essence il l’est. Mais oriente différemment ces subtilités de l’esprit opposé à sa propre nature et qui sont bien entendu, destructives.

L’harmonie

Peut-on réellement accepter les autres tels qu’ils sont ?

Très sommairement, nous avons pu observer qu’être plus juste et sincère envers soi-même, procure à l’autre un certain bien-être et que par la même, il nous rend les bienfaits correspondants. En revanche, jusqu’à une certaine limite, nos actes les plus odieux seront à compenser au plus juste de leur importance originelle. Rien ne sera exclu de ce champ de « mémorisation ». (Lire l’article « la justice existe-t-elle vraiment ?) En d’autres termes, nous faisons que vivre nos erreurs du passé. Ce sont nos préoccupations habituelles et quotidiennes, notre indifférence des lois naturelles qui nous environnent et nous font croire que les souffrances que nous endurons dans l’instant, sont considérées toutes neuves, qu’elles viennent d’on ne sait où et que nous sommes certains de n’être pour rien dans cause elle-même!

Sans les oppositions de la vie, nous ne pourrons jamais reconnaître la nécessité de l’amour entre les êtres. Comment, en effet, être conscient de la luminosité si nous n’avons pas connu l’expérience de l’obscurité, du noir le blanc, du sucré de l’amertume, de l’amitié inimitié, du froid le chaud, du malheur le bonheur, le calme de la tempête, etc. ? L’harmonisation serait donc le mariage des oppositions entre elles.

De la discrétion

Dans tous groupements humains, il est difficile de rester discret parce que nous sommes sollicités de part en part par des comportements suffisants. Les affaires des autres nous intéressent nous nous heurtons aux choses qui nous dépassent soit par jalousie, soit dans l’envie de nuire sans intention réelle au préalable. C’est par le respect de la vie des autres que nous serons capables de discerner ce qu’il y a de meilleur dans leur cœur et certainement pas en les humiliant parce qu’ils ne nous ressemblent pas. Il n’est pas élégant de plaisanter ironiquement sur la vie intime des autres, de leurs difficultés ou de leur bonheur. Chaque individu suit un parcours initiatique ou symbolique qui lui est propre : pour celui-là, c’est la politique, celui-ci c’est la religion, pour d’autres encore ce sera les sciences, l’art, etc. Le commérage est la pire des comportements comme le mensonge est un venin mortel pour la paix et la véritable réussite.

Devant les situations difficiles de la vie, l’essentiel est de rester honnête et sincère. Cela consiste à s’éveiller, de se relever de sa chute émotionnelle sans chercher à vouloir sans réfléchir accuser les autres. Nous devons analyser, penser chercher à comprendre les raisons qui ont fait que nous sommes arrivés à ce point de désespoir, de découragement ou d’indifférence. Chacun d’entre nous est ou sera appelé à connaître l’expérience de la solitude apparente car si nous acceptons l’isolement momentané pour analyser, tôt ou tard nous saurons dompter l’adversité.

Dans le respect des autres il y a bien sûr les intérêts de la différence c'est-à-dire : race, couleur, idéologie, rang social, religion, coutumes, philosophie, etc, ce sont des considérations secondaires. C’est cela l’amour et pas simplement des gestes d’affection certes, complémentaires mais l’amour dépasse l’apparence des faits. Il est vrai que dans la peine et le désespoir ou le chagrin nous aurons toujours l’envie d’en vouloir aux autres parfois aux plus proches de nous-mêmes mais n’est-ce pas là un privilège particulier d’apprendre grâce à leurs erreurs, des erreurs que très certainement on évitera soi-même de commettre un jour?
Ainsi, pour mieux connaître ceux qui s’opposent à notre paix intérieure, à nos exigences personnelles, nous devons faire preuve d’humilité. La véritable humilité a toujours été confondue comme étant un signe d’une profonde faiblesse. Pour beaucoup de personnes, être humble c’est s’effacer par complexe d’infériorité soit, parce que nous sommes réellement dépourvus d’une référence quelconque qui satisfait le moi, soit parce que nous avons quelque gêne d’être ce que sommes face aux autres.

Ce que l’on peut attendre des autres n’est donc que les reflets de ce qui se cache dans les replis de notre conscience. Par conséquent, nous sommes contraints d’assumer cette évidence même si nous avons l’obligation de les aider ou de les comprendre tant que leur désir va dans le sens de l’harmonie et de l’entente mutuel.

Si nous nous trouvons à notre tour dans une sorte d’incapacité de servir et de reconnaître les autres tels qu’ils sont, mais que leur comportement négatif à nos yeux ébranle notre manière de considérer la vie en général, alors il serait plus sage pour nous d’agir, de penser avec tempérance. Ce n’est pas une démarche facile, mais une discipline personnelle qui portera ses fruits sans aucun sentiment de regret d’avoir consacré un instant de sa vie pour le bien des autres !
Fin de la première partie

L’étude et l’observation de la personnalité humaine sont un travail de longue haleine. La complexité de l’expression du moi nécessite de la prudence, quant aux conclusions que nous tentons de faire pour donner un sens critique à cette aventure de l’esprit. Nous parlons souvent de l’effet de masse en rétorquant sans cesse que sans l’engagement de ce que l’on attribue comme force majeure, rien ne peut progresser. Cela est vrai en partie seulement si nous nous référons à la participation réelle de l’individu en tant que personnalité, en tant qu’entité distincte de cette masse que constitue la majorité ou plutôt la conscience collective.

En effet, la société est de toute façon le résultat de chaque maillon de la chaîne humaine et sans individu, il n’y aurait pas la société cette autre entité qui caractérise d’une certaine manière, le fondement, la raison d’être de la vie elle-même qui est, cela dit en passant, dynamique.

Comme toujours, nous allons écouter le point de vue du philosophe, ce qui nous permettra peut-être, de mieux saisir cette complexité de la personnalité humaine. Voici donc un extrait :

« La personnalité est une expression immatérielle du moi. C’est la réponse de l’ego aux tendances instinctives, aux émotions, à la volonté et l’ajustement au monde extérieur. La personnalité est donc l’image que le moi manifeste. Il existe une polémique concernant la question de savoir à quel degré la personnalité est héritée génétiquement puisqu’une similitude de disposition et de tempérament avec les parents peut apparaître. Certaines caractéristiques de l’ego sont fondamentales et communes à tous les humains. En particulier, l’ego se reflète dans la tendance instinctive d’autoconservation, de persistance de la vie. Cette caractéristique se retrouve dans les plus simples formes de la matière animée. L’une des qualités fondamentales et de base, même chez la cellule unique, est connue comme l’irritabilité. L’organisme réagit aux stimuli qui tendent à troubler son harmonie. Autrement dit, il s’efforce d’être, en repoussant ce qui pourrait le détruire, et aussi en étant attiré par ce qui est avantageux pour sa nature.
« Si nous récapitulons les activités caractéristiques de la vie, nous nous apercevons qu’elles sont agressives. La vie est toujours active – jamais inerte. S’il en était autrement, elle n’existerait pas. Il n’y a pas d’évaluation interne de cette tendance agressive dans une forme de vie simple, elle ne connaît pas de restrictions morales ou éthiques. Toutes choses doivent se soumettre à la nature de l’élément vivant, c'est-à-dire lui donner leur soutien, ou être écartées. La Force Vitale ne s’intéresse pas aux effets de son action sur toutes autres choses. Les essais de restriction des efforts de l’agression cellulaire pour exister ne se trouvent que dans les développements plus élevés d’un organisme complexe.

« Tout comme l’organisme, la matière vivante s’efforce d’être, ainsi en est-il pour le moi. Le moi dans une forme vivante plus élevée est la conscience d’une existence personnelle. Succinctement, le moi, l’ego, sait qu’il est. Ce « je suis » réalise que les cinq activités fondamentales de la vie dont il dépend sont l’irritabilité, la respiration, l’excrétion, la nutrition et la reproduction. Le moi, l’ego, est raisonnablement accepté comme étant l’unité de toutes ces impulsions organiques instinctives. Il commence alors à évaluer les chose et conditions qui semblent contribuer au moi total et qui semblent le satisfaire… »


« Réprimer l’agression c’est contrecarrer le progrès. La vie comme il a été dit est active de manière innée. Elle obéit à ses impulsions et n’admet aucune déviation. Dans sa motivation agressive l’homme a souvent impitoyablement tourné l’agression contre ses compagnons humains. Les actions de l’homme et l’impact de son environnement produisent dans le moi beaucoup d’états et de sentiments que nous appelons émotions. Ce sont des différences d’effets sur la Force Vitale, c'est-à-dire, par exemple, une réaction par l’activité fonctionnelle de base de l’irritabilité. Autrement dit, les émotions, non seulement indiquent ce qui satisfait l’organisme complexe de l’homme, mais aussi ce qui le trouble à différents degrés d’intensité.

« Il y a de nombreuses classifications de ces états émotionnels. Quelques-uns de ceux auxquels on se réfère le plus souvent sont la joie, le chagrin, l’émerveillement, la peur, l’anxiété, la colère, l’affection, la honte, la gratitude, la haine, l’amour, la sympathie. Tous ces états émotionnels ne sont que des variations d’une émotion générale. Ainsi, par exemple, l’anxiété est une forme moins intense de la peur, la honte et la fierté sont également reliées. Tous ces états émotionnels servent l’ego, le moi. Ils contribuent non seulement à la survie de l’organisme, mais ils procurent à la conscience personnelle l’assurance que le « je suis » est une entité indépendante… »

Il est impossible en quelques mots de s’étendre sur un sujet aussi vaste que la l’univers de la conscience. Mais on sait que sans cet univers rien n’est vraiment explorable au niveau de l’individu. Ce que nous savons cependant, c’est que les comportements ne sont pas simplement le résultat d’un simple phénomène qui se traduit par un besoin inhérent d’adaptation aux modes ou à des conditions nouvelles. La loi de la diversité s’exprime aussi dans un contexte d’évolution inévitable, par le fait même que rien, absolument rien, n’est statique ou permanent s’agissant de l’homme évoluant dans un environnement aussi changeant que lui-même. Si ce changement se déroule dans une atmosphère parfois déconcertante, cela ne veut pas dire que le monde de la conscience soit souillé d’influence frisant la dépravation ou l’envie de détruire. Le manque de réflexion en est la cause. La méconnaissance du mécanisme projette l’individu dans des perceptions vagues des réalités et c’est la raison pour laquelle, nous avons la triste tendance d’en vouloir aux autres. Or, nous savons, qu’au fond de nous de nous-mêmes nous voulons aimer et désirons d’être aimés, non pas parce que cela procure un certain plaisir sensuel, mais aussi, parce que cela est fondamentalement l’expression d’un être humain face aux exigences, du temps et c’est dans l’ordre des choses. Il est vrai que tout semble aller à l’encontre de ce que nous désirons surtout sur le plan de l’amour, cette autre fraternisation des êtres. C’est donc faute d’analyse que nous en venons à rendre absolues les nuances et variations des émotions.

Ce sont donc, les émotions mal maîtrisées qui perturbent notre faculté de passer au-delà des contingences apparentes, qu’elles soient bonnes ou moins bonnes. Elles trahissent le regard que nous avons des autres. Pourtant, si nous faisons de sorte que l’échange de nos perceptions soit exacte, alors nous devons par la même occasion accepter en tant que réalité, la conduite des autres envers nous, même si cela nous fait surgir de déception ou que cela fasse émerger nos instincts inférieurs.

La qualité dite « tolérance » prend alors toute sa valeur et son intérêt majeur parce que nous avons compris et de ce fait, nous sommes en accord avec nous-mêmes, en paix et la véritable sérénité nous gagne. Tous les agents perturbateurs et extérieurs à nous, n’auront pas l’emprise imaginée, voulue par ces causes négatives, même si malgré tout, nous avons essuyés quelques blessures morales ou affectives.
C’est à ce prix que notre santé physique dépend. La société est, dit-on malade, mais qu’ est-ce qui la rend ainsi ? Ce ne sont pas les conditions matérielles qui l’ont amené à ce paroxysme, mais la fragilité psychologique, le manque de volonté, l’absence de la pratique des vertus principales et bien d’autres causes encore, toujours au niveau de la pensée et du cœur aimant et cherchant.

Qui sont alors ces « autres » qui s emblent nous haïr ou que nous pensons ne pas nous aimer ? Ce sont les intérêts qui planent au dessus d’eux et de nous ! Nous les repoussons car nous désirons autre chose que ce qui paraît, pour nous insatisfaisant. Nous avons dit que le monde d’aujourd’hui veut se séparer de lui-même. Dans les temps anciens, l’individu était à peine une expression distincte et agissante. La révolution de la personnalité sur elle-même oblige maintenant l’homme à réagir par sa propre volonté et l’autodiscipline. Cette action réellement mise en mouvement, a donné une forme extérieure nouvelle à la personnalité qui, conjuguée avec d’autres entités individuelles actives, caractérise une impression d’ensemble eu égard à nos habitudes et nos besoins passés. En vérité, la masse est devenue une simple entité passive tandis que l’individu, une authentique expression active du progrès. Cette vision de « masse » fait ou laisse croire qu’il faut agir ensemble sans réfléchir (bien que l’expression l’union fait la force ait toujours sa raison d’être), intrinsèquement, l’apport effective du moi reste la grande révolution de l’homme sur lui-même.

Les derniers évènements tragiques (le raz de marée en zone sud asiatique - entre autres), concernant le déchaînement des éléments, ont montré combien le monde est soumis désormais à la loi de l’interdépendance. Aucune nation n’est plus suffisante à «elle-même. Même sur un plan aussi subtil, spécifique que la culture et les habitudes, les êtres humains devront coûte que coûte réaliser, prendre conscience de leur interdépendance. Les frontières ont certainement leur utilité aujourd’hui comme les taxes douanières aberrantes. Cependant, elles empêchent habilement des pays dits nécessiteux de survivre avec le peu moyen qu’ils ont. Cette prohibition semblent-il, d’après les experts de la finances, est nécessaire pour lutter contre la concurrence déloyale envers l’économie. Or, il s’agit en fait d’une inquiétude, celle de craindre de perdre des privilèges garantis par l’exploitation des plus pauvres gens de la planète. Combien sont nombreux ces gens qui n’ont rien à se nourrir et que les yeux pour voir ceux qui les regardent comme des oiseaux rares amusants qui excellent le passe temps du touriste voyeur ? Cela est insoutenable et inhumain, un panorama loin des grands discours qui préconisent la fraternité, l’égalité entre tous !
Tôt ou tard, le système de régulation de l’immigration devra être revu, corriger afin de permettre à tout homme et à toute femme d’être un citoyen, une citoyenne du monde. D’avoir la possibilité de naître et de mourir là où la vie a dessiné leur parcours d’évolution. Toutes ces propositions ne se veulent pas « anti » quelque chose. Nous savons simplement que l’humanité s’agite de façon désordonnée pour affirmer de piètres priorités, une personnalité qui ne reflète pas la grandeur de l’amour universel. La paix extérieure étant elle aussi tributaire d’une paix intérieure c'est-à-dire dans l’acceptation des conditions dominées par celle de l’interdépendance des nations.


La prise de conscience de cet état de fait s’accompli par l’exemple. Montrer l’exemple à celles et ceux qui ne nous comprennent pas encore et que nous appelons les « autres » parce que nous ne sommes pas non plus au faîte de ce qui doit être compris dans toute sa plénitude.
Tout être aspire de pratiquer la bonté mais comme toujours, nous désirons constamment être aimé avant d’aimer, d’être servi avant de servir, de prendre avant de donner, de parler avant d’écouter, de pavaner avant d’être humble, d’haïr plutôt de partager.
Alors nous souffrons cruellement de la solitude, de la honte, nous pleurons celles et ceux qui nous ont quitté d’une façon ou d’une autre. Les cycles marquant nos passages obligés nous font peur : jeunesse, maladie, vieillesse, mort. La dépression nous guette pour finalement abandonner nos espoirs et notre confiance en l’avenir le nôtre et celui des générations futures. L’eau purifie, désaltère, mais peut détruire ; Le feu peut rendre service, mais peut détruire ; Le vent peut rafraîchir, mais peut détruire ; la terre rend mille services mais peut aussi détruire ! Ainsi l’homme peut être mauvais, mais peut devenir bon !

Par cette ultime message oublions nos querelles et marchons vers la paix avec la conviction d’avoir œuvrer sans arrière pensée en cherchant à comprendre.

« S’il m’était donné d’être « grand », pour « connaître », voyager dans l’espace, ô combien la joie imprégnerait mon esprit. Car à ce point précis de l’espace, notre mère la Terre charmerait mon cœur avec son bleu d’azur. « Flirtant » avec le soleil, Elle réchauffe les âmes et bannit les ténèbres en son sein. Comment l’amour pourrait-il s’exprimer autrement ?

« S’il m’était permis d’être humble un jour, combien mon âme entendrait les hymnes et les chants des « grands » de l’espace. Les « autres » m’entendraient aussi et bien qu’ils soient loin de mes yeux, ils sauront que nous sommes tous en pleine balade dans cet univers de sons et d’étoiles de paix ! Une paix d’amour très éloignée de la convoitise, de l’envie et du mépris des « autres ».

Ah ! Les « autres » et moi, qui suis-je ?

RV/TR/FR le 6 janvier 2005

 

 

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