Dans le précédent chapitre,
nous avons jeté un certain regard sur les aspects
positifs de l’honnêteté. Nous nous sommes
rendus compte finalement qu’il était préférable
de la pratiquer et qu’elle n’était pas sans mérite.
Pour autant, les générations futures sauront
que l’honnêteté devra toujours faire partie
des engagements quels qu’ils soient. Si, au pire, l’avenir
s’annonce difficile ou sombre, pour celles et ceux qui
ont consacré toute leur vie à cette tâche,
il n’en reste pas moins que les efforts qui ont été
entrepris en ce sens auraient eu pour but d’arrêter,
plutôt d’atténuer toutes sortes d’excès.
Bien entendu, ces excès mèneront la destinée
des nations nulle part. De ce fait, il sera toujours
possible d’accuser avec véhémence celles
et ceux qui auront eu l’audace de surpasser les critiques
simplistes même chargées de dédain
et de complexe de supériorité !
C’est pourquoi, tous les sujets que nous nous sommes
donnés à réfléchir sont
ou seront peut-être reconnus comme assortis d’une
vision « angélique » dénuée
de réalisme et d’objectivité. Que ces
observations présentées dans nos réflexions
relèvent de l’imagination, de l’onirisme devant
les grands problèmes internationaux. Que nous
n’apportons aucune proposition radicale ni concrète.
De plus, certains évoqueront que vu la complexité
des difficultés actuelles celle-ci ne pourra
être appréhendée que par les érudits
des pouvoirs en place. Que les utopistes de notre espèce
feraient mieux de s’occuper d’un mérite qui n’est
qu’à la mesure de ce qu’ils sont. Que seuls sont
capables les techniciens de l’impossible, cette aventure
enchevêtrée dans lequel l’homme s’est empêtré.
A cela, nous répondrons que la valeur du mot
et de l’action sont « la manifestation »
de la pensée agissante.
Depuis toujours, l’homme a tenté en vain, de
faire valoir sa suprématie hypothétique
sur TOUT ce qui l’environne. En avançant des
idées dites révolutionnaires, au sens
progressiste du terme, pour essayer d’éliminer
les iniquités dont il est l’unique responsable
de les avoir créées Si nous dénonçons
les inepties ne serait-ce qu’à notre égard,
ce n’est certainement pas pour épater la galerie,
ni pour fuir une responsabilité quelconque. De
même, si nous n’avons aucune compétence
institutionnelle pour corriger ces errements dangereux
pour l’avenir, il n’en reste pas moins que nous sommes
directement concernés des conséquences
dont il n’est plus permis d’accepter hypocritement.
La terre n’a jamais était de la propriété
de quelques privilégiés moraux ou personnels,
ceci en dépit même d’écrits consolidés
par l’histoire, par le droit légitimé
ou par les évènements. Cette avancée
peut paraître fantaisiste mais les réalités
de l’impermanence l’ont bien prouvé et l’homme
devra coûte que coûte, bon gré malgré
s’en rendre compte et cet état de fait est définitivement
sans appel. Les redoutables péripéties
de l’existence, qu’elles soient passées ou avenir,
obligeront l’homme finalement de rendre à César
ce qui appartient à César, à Dieu
ce qui est à Dieu. La mort n’étant qu’un
élément passager qui n’affecte en rien
les lois de la Nature qui, comme toujours, sont insensibles
aux objections des désespérés,
pas plus qu’à ceux qui croient à la permanence
de la possession, de la renommée et du pouvoir
!
Avoir de la compassion, c’est quoi au juste ?
D’abord, nous ne respectons pas la Nature et ses composants
: les animaux, les plantes, l’énergie d’où
qu’elle vienne, l’espace… Les animaux sont traités
avec la plus grande barbarie. On les élève
avec une agressivité sans mesure puis on les
tue sauvagement pour les retrouver dans nos assiettes;
vient ensuite cette maltraitance pour notre plaisir
sportif, ou autres passions qui les soustrait à
souffrir atrocement sans que nous ne souciions de leur
état intérieur. C’est une véritable
torture dont ils ne méritent aucunement. Ah !
Ce n’est que du bétail dit-on ! Combien de ces
êtres inférieurs vous regardent avec insistance,
tristement quand l’heure certaine de leur fin approche
à l’abattoir ou sur l’aire des combats et des
réjouissances. Mais tout cela nous est bien égal,
il faut consommer et peu importe de quelle façon.
Ces actes sont-ils à terme, sans conséquence
?
Pouvons-nous poursuivre éternellement avec autant
de cruauté, de sauvagerie et d’indifférence
cette attitude envers ces espèces vivantes ?
Ils sont, paraît-il à notre service, mais
doivent-ils nous asservir parce que c’est au nom du
« droit humain» que nous le faisions ? Sont-ils
destinés à une fin aussi tragique ? Si
nous n’aimons pas les animaux, que nous les acceptions
uniquement pour les manger ou pour les services qu’ils
nous rendent, n’aurait-il pas été plus
souhaitable, plus digne, plus juste de notre part, de
ne pas accéder à de tels massacres ?
Les peuples d’autrefois, ridiculisés aujourd’hui,
s’imposer des excuses auprès de tout ce qui vit
en implorant le pardon des dieux, des esprits d’avoir
été obligé de sacrifier une plante,
un animal, voire un élément naturel quelconque
pour répondre aux besoins, pour la continuité
de la vie. La vie, disaient-ils, se doit nourrir de
la VIE elle-même mais pas n’importe comment !
Avaient-ils réellement tort ? S’ils n’avaient
pas de raison à le faire, en avons-nous pour
profaner la Nature comme nous le faisons actuellement
? Si les peuples d’autrefois avaient tort de se conduire
de la sorte, qu’ils croyaient juste, au nom de quelle
autorité sommes-nous investis pour insulter,
martyriser les animaux, pour saccager les forêts,
polluer l’air, l’eau qui finissent par nous empoisonner
? Sommes-nous les « Maîtres » incontestables
de la planète ? Des justiciers au service de
quel monarque agissons-nous ?
Pourtant, si sûrs de notre impunité nous
voyons progressivement des maladies nouvelles faire
leur apparition, certaines sont redoutables, irréversibles.
Parallèlement, des désordres mentaux gangrènent
le monde moderne, des séparations familiales
regorgent de partout sans véritable raison apparente,
des conflits qui n’en finissent plus et deviennent le
théâtre de notre vie quotidienne. La plupart
des grandes tragédies de l’humanité sont
le fait des hommes ! Les animaux n’ont jamais été
les complices de cette décadence pas plus que
la Nature elle-même.
Si la Terre réagit à la brutalité
de l’homme, elle le fait souvent conformément
à son propre cycle de changement et toujours
en mettant à la disposition de ce dernier le
temps de connaître les lois de la périodicité
et des révolutions qui sont à sa disposition.
Mais l’humanité perd son temps à étudier
pour savoir comment les affaires prospèreront,
combien le nucléaire (une technologie qui est
loin d’être maîtrisée) pourra t-il
le rapporter, comment l’administration de sa politique
sera « ingurgitée » par les concitoyens.
Si l’homme s’était donné le temps pour
l’étude des éléments, de sa propre
nature biologique, de sa pensée, au lieu de justifier
des priorités illusoires, aujourd’hui il serait
bien loin de ces grandes inquiétudes qui le menacent
sérieusement.
Nous sommes stupéfaits de voir TOUT absolument
tout se dégrader jusqu’aux relations humaines
où nous avons la prétention de juger et
de juger qui, quoi ? Nous sommes les pauvres maîtres
de nos aberrations, de notre justice injuste, de notre
foi aveugle aux priorités éphémères
que sont l’argent, le sexe, la tromperie, les injures
venimeux envers tout ce qui vit. Ces gens là
on ne les aime pas parce qu’ils sont maghrébins,
juifs, noirs, arabes, européen, français
allemands, gitans, indien d’Amérique… Nous leur
déclarons la guerre parce qu’ils « mangent»
notre pain, parce qu’ils ne sont pas gentils envers
nous, parce qu’ils envahissent nos terres… Dans nos
conflits féroces impitoyables envers les autres,
nous ne trouvons de l’aide que chez ceux qui sont contraints
par la force de nous tirer de l’embarras, de nous aider
à dominer les faibles. Pour arriver à
nos fins nous emploierons le mensonge ou le fiel de
l’asservissement, nous nous servirons des écritures
sacrées pour imposer nos intentions égoïstes,
nous profiterons de la confusion pour atteindre nos
objectifs terrifiants.
Un des problèmes douloureux auquel la société
doit désormais faire face c’est l’immigration
(il s’agit ici principalement de la France). Par le
passé celle-ci était moins importante
car les systèmes économique et politique
étaient spécifiquement nationaux. Les
populations n’avaient guère le choix que de rester
dans leur pays d’origine tout simplement parce que les
moyens de locomotion et de communication furent très
onéreux, rares, ou inexistants. De nos jours,
ces difficultés sont en grande partie levées.
Cependant, les régimes politiques, une absence
d’économie florissante suscitent l’émigration
vers des pays plus prospères. Ces immigrés
ne quittent pas leur pays parce qu’ils préfèrent
vivre dans les pays développés, mais parce
qu’ils espèrent survivre, fuir la misère,
le fanatisme guerrier ou le despotisme politique. Ceci
concerne tous les peuples du monde. Par exemple, pendant
la deuxième guerre mondiale en Europe, c’était
: « sauve qui peut » et si les extrémistes
de l’époque les nazis avaient réussi à
s’imposer, beaucoup de gens auraient émigré
sans réfléchir et ne serait-ce que pour
sauver sa peau comme certains l’ont fait au cours de
cette période dramatique. On peut également
ajouter la participation massive des peuples étrangers
qui relevaient des colonies françaises, espagnoles,
américaines…pour combattre l’intolérance
et reconstruire les pays endommagés par les guerres.
Ailleurs encore, dans le domaine de l’emploi, l’étranger
est une main-d’œuvre non négligeable, c’est un
« produit » bon marché. D’un point
de vue économique et social l’étranger
est moins exigeant en matière de rémunération
et de condition de vie par rapport aux peuples des pays
développés.
L’immigration est un phénomène naturel.
Elle est une des conditions humaines, de toute façon,
elle a existé depuis l’aube des temps. Ce n’est
pas un fait qui a surgit tout d’un seul coup il y a
dix, vingt, trente ou cinquante ans et seulement en
Europe ou dans le nouveau monde (bien que l’Amérique
du nord n’est pas un nouveau monde au sens propre c’est
une terre d’accueil à grande échelle,
ce qui lui a valu ce qualificatif), mais bien dans les
pays du monde. Même les conditions climatiques
ou les régions hostiles, pauvres en agriculture,
ont conduit des populations entières à
rechercher des terres plus accueillantes. De tous temps,
l’homme a toujours regardé vers l’extérieur
de chez lui. D’abord par intérêt personnel,
mais aussi, comme il vient d’être dit, par souci
de connaître une vie meilleure, certainement moins
compliquée et périlleuse. Qu’espère
l’homme moderne si ce n’est de vouloir vivre sur une
autre planète !
Toutes ces observations montrent que les pays sont interdépendants,
c’est une réalité que même l’homme
de la rue a le pressentiment de ne pas pouvoir vivre
seul. Il lui suffit de regarder autour de lui pour qu’il
s’aperçoive qu’il vit grâce à un
apport extérieur, que ce soit intellectuel ou
matériel.
Il n’est plus de bon ton d’abuser du faible bien que
nous ayons de bonnes raisons pour justifier ces attitudes
fallacieuses. Nous sommes arrivés au bord du
gouffre, face aux résultats de nos erreurs, un
grand choix est à faire : « acceptons-nous
de nous donner la main ou refusons-nous cette dernière
proposition ? » Voulons-nous réellement
travailler pour la paix ? Certes nous sommes libres
de ce point de vue. Mais cette destinée favorable
est entre nos mains, une simple erreur de notre part
dans ce dernier choix et nous n’aurions plus le privilège
de nous racheter dans ce merveilleux univers dans lequel
une harmonie absolue demeure ! Nous basculerons alors
dans un chaos sans précédent ! Ce qui
est certain, est que ce véritable gâchis
dans lequel nous nous agitons ne peut plus durer.
Mais dans ces conditions, peut-on croire encore à
la Paix internationale ? La réponse est catégoriquement
oui ! La paix a toujours suivi les tumultes et les soubresauts
de la conscience humaine. Bien sûr, elle n’a jamais
été atteinte. Mais la Paix n’est pas cette
absence de guerre ou de tranquillité sociale.
Elle est surtout une sérénité incommensurable
de l’être où aucun élément
perturbateur extérieur ne peut l’effacer ni la
troubler. Si l’individu parvient à ce stade de
perfectionnement et non de perfection, alors des réalisations
extraordinaires et positives verront le jour en très
peu de temps. Mais la véritable paix vaut un
prix, un sacrifice qui dépasse pour l’instant
la conception humaine.
Hélas, il y a un long chemin à parcourir
avant d’en arriver là pour la seule raison que
l’humanité hésite, se croit persécuter
et perd son temps dans ce souci perpétuel de
consommer en essayant toujours de tromper l’autre. La
consommation c’est aussi l’arrivisme, l’usurpation de
pouvoir dont nous sommes incapables d’assumer. Quand
un voleur hésite de dérober quelque chose
c’est qu’il a peur d’être tromper par lui-même
eh, bien en ce qui concerne l’humanité c’est
un peu la même chose. Il n’est pas nécessaire
de s’évertuer à faire de grandes études
pour comprendre cela. Il suffit simplement de réfléchir.
Sans respect, rien ne sera possible que nous ayons le
privilège d’occuper un poste important dans la
société ou que nous soyons de humbles
serviteurs d’une nation. Il a été répété
que la VIE est une « mémoire » pas
au sens d’esprit rancunier, elle est une mémoire
qui maintient dans le temps les actions de l’homme.
Comme la graine que nous avons semé. Ceci est
un haricot, ceci est du blé, ceci est de la farine,
ceci est du lait, ceci est du riz, ceci est du sucre,
ceci du sésame et ainsi de suite… mais ce que
nous aurons planté sera peut-être du blé,
du riz, du sésame et ce que nous récolterons
sera alors du blé, du riz, du sésame,
mais pas de l’haricot, ni du lait, ni de la farine,et
bien sûr ni du sucre… La VIE est bien une mémoire
comme la matière elle-même l’est !
En prenant conscience de notre réalité,
nous finissons par reconnaître l’animal que nous
avons sacrifié afin que nous restions en vie
physiquement. Nous devons à tout prix respecter
les animaux comestibles ou pas ! Notre manque respect
envers ces êtres vivants pourrait nous coûter
très cher un jour. D’ailleurs, certaines personnes
connaissent les douloureuses expériences des
animaux et on s’en indigne, on crie à l’injustice,
à la malchance, on s’insurge contre notre impuissance
de ne pas pouvoir nous venger etc… Mais la VIE est une
« mémoire ».
Nous devons donc bien penser, bien parler et bien agir.
L’homme rouge a dit il y a bien longtemps:
« Tu vois homme blanc, le ciel, la terre, le
ruisseau, le bison, l’oiseau tout ceux-ci sont mes frères
; il n’y a que toi qui soit capable de les vendre. Il
te faut un morceau de papier pour garantir la parole,
l’homme rouge ne vend pas la terre du Grand Esprit,
ni les mots qui sortent de sa bouche ! »
Un dicton arabe dit ceci : « Souvent l’homme
murmure qu’il n’a pas de chaussures jusqu’au moment
où il rencontre quelqu’un qui n’a pas de pieds
! »
Un enfant est heureux lorsque autour de lui règne
l’amour, la bonté, la joie, la compassion et
l’harmonie. Mais s’il demeure dans une ambiance de mésentente
permanente, le vice, la guerre, la haine, l’envie, la
convoitise, la compétition ou le mépris,
il ne grandira pas facilement, sans tourment intérieur.
Il doit pouvoir être écouté et écouter
les douces paroles de la paix mais aussi et surtout,
il doit entendre les paroles sages d’affection de ses
parents. Même si un jour il parviendra à
maîtriser ses angoisses, ses peurs, ces déceptions,
après une enfance malheureuse, dans les dures
épreuves de la vie il désirera ouvrir
son cœur aux âmes sensibles à celles et
à ceux qui savent vraiment « aimer »
sans rien demander en retour. Aux adultes de lui indiquer
le chemin !
Ainsi, le plus beau joyau que la terre ait pu dispenser
à l’homme, au travers de sa beauté et
de ce qu’elle met à sa disposition : c’est tout
simplement l’Amour !
NB-(Il ne s’agit pas bien entendu du degré d’amour
entre une femme et un homme ; celui-ci n’est qu’une
infime partie de l’AMOUR dit « Universel »
l’autre partie, toujours appelée « amour
» d’abord mal compris, incontrôlé,
est le désir sexuel, un appétit physique
parmi tant d’autres, dont ce désir est tributaire).
RV TR/FR 2 Avril 2004