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Les pensées du mois d'Octobre 2005

LE SENS DU DEVOIR

Il a toujours été fait un amalgame entre le patriotisme, l’esprit de service et le sens inné du devoir. A priori, ces trois types d’attitude caractérisent l’alignement de celle ou de celui qui se conforme à une conduite idéale pour l’ordre et la tranquillité. Poussé à l’extrême, non loin du fanatisme, il est fort possible que nous ayons à faire à une démarche rigide où aucune appréciation tangible ne s’offre à un groupe d’individus.

Lorsque la volonté, l’initiative, le souci du détail s’associent pour atténuer les inquiétudes sur les idéaux des uns et des autres, il est admis de dire que nous avons le sens du devoir. Bien entendu, il est possible de s’interroger dans quel domaine exactement il en est ainsi. Pouvons-nous affirmer que selon les besoins urgents ou non de la société notre manière de servir est digne d’être qualifié d’honorable ? On pense que chacun d’entre-nous a une idée bien à soi du respect, du don de soi, de l’indifférence et de la juste compensation des actes quotidiens tant au sein de la cellule familiale qu’au beau milieu des autres.

L’hypocrisie, le faux semblant ont été sur le point d’être écarté du vocabulaire, mais d’autres facteurs destructeurs ont ajourné ce déplacement nécessaire. Les cycles d’expériences n’ont pas facilité ce travail de purification interne. C’est la « dure école » de la discipline individuelle car aucun pilier ne pourra soutenir correctement le « temple » du savoir par l’application des lois si les fondations sont médiocrement établies. Si nous désirons vraiment acquérir les qualités respectables du sens du devoir, il nous faut apprendre l’art de nous retirer de l’existence superficielle. Celui-ci consiste simplement à rechercher l’essentiel plutôt que de se perdre dans l’accessoire, source de confusion.

Il n’y a pas de vœux pieux à formuler quand on sert la collectivité humaine. Certes, quelques maladresses tournent en comédie dérisoire les rôles mal interprétés. Cependant, l’essentiel est d’atteindre le but dans des conditions qui ne conviennent pas toujours, parce qu’il y a soi et les autres ! L’un ou l’autre est prioritaire, autrement dit, faut-il se consacrer pour les autres d’abord ou pour soi avant tout, afin d’être capable de travailler pour les autres ?

S’agissant du devoir, il nous vient à l’esprit la qualité du service rendu. Pourtant, s’ajoute à cela la considération qui doit être portée à ce qui est appelé par nous-mêmes la vérité dans l’instant de notre besogne. Vient ensuite ce souci de savoir, si la réalité dans ce que nous faisons, participe bien aux nobles oeuvres vantées par les civilisations avancées d’hier, heureuses de compter parmi elles, des philosophes, des sages bref, des « Maîtres de la Connaissance».

Une chose est certaine cependant, ce dont l’ignorant ou le rêveur fait l’expérience. Ce qui est réel, pour lui, l’homme éveillé ne s’y arrête pas !

Notre aventure humaine en ce vingt et unième siècle se base sur l’idéalisme qui n’a pas connu la maturité tant de l’esprit lui-même, du corps que des réalisations matérielles. Le transfert remarqué de la pureté des réalisations physiques aux besoins réels de l’être a été négligé. Il est donc indispensable d’y remédier. Seul le sens du devoir accompagné de ses attributs pourra atteindre les plans défaillants pour corriger, réparer, soigner et enfin guérir.

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Il y a eu le temps des cavernes, l’âge de pierre, l’âge du bronze… puis, l’homme s’est forgé lui-même une façon de concevoir la vie. De la barbarie, de la sauvagerie, il est parvenu à un autre comportement plus acceptable, bien qu’il n’ait pas atteint la maîtrise de ses impulsions, loin s’en faut.

Tout d’abord, qu’est-ce que le bons sens ? A ce propos un philosophe praticien et ami nous dit que, bien que familier l’expression dit de « bon sens » n’est pas tout à fait aussi avantageux comme on pourrait l’imaginer.

On l’écoute :

« Les concepts de société idéale émergèrent après des siècles de vie primitive. Les questions suivantes se posèrent : Quel est le but ultime et le plus élevé de la société ? Comment réaliser la société ? L’état est-il un système de règles imposées pour assurer une égale protection et des droits égaux aux individus ? Si tel est le cas, l’état n’est qu’une entité abstraite. C’est un pouvoir qui dérive des individus qui le composent.

Mais à supposer que l’état soit considérée comme suprême, ses représentants sont seuls à décider de ce que doivent être les objectifs de l’humanité. A supposer, en outre, que les hommes doivent seulement servir le but que l’état s’est fixé, l’état est alors un pouvoir qui transcende les hommes individuellement et collectivement.

L’homme sert-il l’état pour un plus grand bénéfice personnel ? Ou l’état n’est-il pour l’homme qu’un instrument pour façonner sa propre destinée ? Toutes ces idées et ces questions que nous avons considérées pèsent aujourd’hui sur nous. Il est par conséquent essentiellement vital que nous établissions une philosophie de vie qui juge de la valeur de ces influences que nous subissons. Le bonheur et la paix de l’esprit ne descendent pas sur l’homme comme une bénédiction cosmique, mais sont plutôt façonnés par une observation attentive, un raisonnement sans passion et une discipline de soi intuitive.

On dit que le bon sens est surtout un cliché, on considère rarement sa véritable signification. Sa valeur est par conséquent perdue. Mais, qu’est-le bon sens ? On complimente les individus qui possèdent cette qualité particulière, ou attribut, qu’est le bons sens. On déclare souvent que d’autres en manquent. Quel critère permet de déterminer qu’un individu est pourvu de cet attribut généralement recommandable ?

Il n’y a pas de perception ou de conception humaine uniforme. Nous percevons, et nous formons tous des concepts, mais notre perception d’expériences semblables est différente. Les idées que nous formons viennent surtout de ce que voient et entendent les autres. Notre conception et notre rationalisation des expériences qui sont les nôtres varient également. Ceci est dû aux différents degrés d’intelligence, de raisonnement et d’éducation de l’individu.

Il y a néanmoins un sens commun. C’est la conclusion des expériences de la masse. Autrement dit, si une majorité de gens répond de la même manière à certaines conditions, ou a une même réaction à des circonstances spécifiques, cette réponse devient alors la base de ce qu’on peu appeler sens commun. Par analogie : une famille a dans propriété une piscine d’accès non protégé proche de la maison. Si on laisse ouverte une porte donnant sur la piscine et qu’un enfant peut sortir par cette porte, c’est alors un manque de bon sens. L’expérience commune estime que les observations et le raisonnement de la grande majorité des gens montrent qu’une telle circonstance présente un risque.

Une grande partie de notre soi-disant bon sens n’est qu’une acceptation par habitude, une coutume. Nous n’y sommes pas arrivé par une conclusion personnelle à l’expérimentation d’une série de faits. Autrement dit, c’est en raison d’une acceptation sociale commune que nous savons ceci ou cela, doit être fait.

Cependant, si l’individu analysait d’abord les circonstances qui entrent dans le soi-disant bon sens, il trouverait fréquemment l’occasion, soit de les rejeter, soit de les améliorer. Pour plus analogie ; autrefois le bon sens aurait voulu qu’on ne laisse pas une fenêtre ouverte l’été s’il y avait beaucoup d’insectes et s’ils pouvaient entrer. Cependant, un jour quelqu’un a outrepassé les limites du bon sens qui était alors en vigueur. Simplement, il a trouvé un moyen de garder la fenêtre ouverte, tout en empêchant les insectes d’entrer, grâce à des écrans.
Il y a des choses que les hommes apprennent en général de la même manière et dont les conclusions semblent si évidentes qu’il semblerait irrationnel de les écarter. Que pouvons-nous donner comme base psychologique à ce bon sens ? C’est l’impossibilité apparente de concevoir une contradiction valable, c'est-à-dire une contradiction qui ne produirait pas un résultat non souhaité. Simplement, nous acceptons une pratique, ou une conclusion, courante, parce que nous n’envisageons pas de pouvoir faire autrement sans créer un danger quelconque.

On estime, en général, que le bon sens est la juste manière de faire quelque chose. Par conséquent une action de bon sens, qu’elle soit physique ou mentale, est acceptée comme juste, car il semble qu’elle soit profitable à l’individu. Ce qu’on pense ne pas avoir de sens commun est supposé être préjudiciable à son auteur.

Le bon sens peu cependant être un désavantage, car il peut faire obstacle à certaines possibilité potentielles qui, alors, ne sont pas réalisées. Encore une analogie ; un homme a, dirons-nous, cherché du travail en rendant personnellement visite aux différentes entreprises locales. Nous sommes samedi et son bon sens lui dit que ce n’est pas le bon jour pour ces visites, car les entreprises seront fermées. Il est cependant possible, si cet individu persiste, qu’il contacte quelque bureau ou magasin, ou usine, qui soit ouvert. Il aurait alors une meilleure occasion d’entretien avec l’employeur qu’un jour ouvrable ordinaire. Par conséquent, le soi-disant bon sens, la coutume, ou la conclusion générale, ne sont pas toujours absolus et devraient être considérés individuellement avant d’âtre acceptés.

Le plus souvent, l’action de bon sens est basée sur la tradition, ou sur des coutumes obscures. Y adhérer parce que c’est pratique courante est se priver d’avantages possibles. De nombreuses grandes découvertes ont été le fait d’esprit aventureux. Ils ont violer l’opinion « ça va de soi » d’autrui.
Ainsi, à une époque ça « n’avait pas de sens » de penser que des images pourraient bouger, ou que l’électricité pourrait éclairer, ou que l’on pourrait survoler la mer, ou projeter sa voix, ou son image, à des milliers de kilomètres de là, à l’aide d’une machine. De même qu’à une époque, il était dépourvu de sens commun d’enseigner quoi que ce soit qui différait des écrits d’Aristote, ou qui semblait en contradiction avec ce qui était écrit dans la Bible, même si les faits étaient là.

Le véritable individualiste devrait, toutes les fois que c’est possible, appliquer ses propres observations, ou sa propre raison aux circonstances et aux incidents, plutôt que d’accepter simplement le bon sens courant. Ce qui n’est pas commun, n’est pas toujours ce qu’il ne faut pas faire. »


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Nous savons que nous avons des obligations à assumer. Notre vie ne doit simplement être une série de conséquences. Nous devons prendre conscience, dans une certaine limite des causes réelles de ce qui nous arrive. Celles qui ne sont pas acceptables ou inexplicables nous semblent étranges. Mais ils se révèlent à notre conscience au fur et à mesure de notre degré de compréhension. Certes, nous rejetons ce qui échappe à notre entendement. Il faut retenir cependant les actes positifs qui apportent à nous-mêmes comme à la collectivité la prospérité. Si nous suivons la fausse lumière que nos fausses intuitions nous incitent à reconnaître, il est évident que la ruine et la misère nous gagneront.

Le sens du devoir ne se limite pas en la volonté d’accomplir un acte, un service. Nous devons d’abord traverser la forêt des erreurs, puis lutter contre les désirs personnels ; les espoirs, les craintes, l’égoïsme qui sont les masques de la sincérité envers soi-même. Nous ne devons pas imiter les faux personnages qui se passionnent de la douleur des autres.
La peur du regard des autres paralyse et nous empêche de créer les bases de notre travail. Ainsi, la maîtrise des émotions par le discernement aboutit à la réflexion. De ce pas décisif, l’homme commence à entrevoir les causes du pourquoi il est conçu grâce à ses facultés développées. Pour réagir et servir la vie et ses semblables sans distinction d’apparence, sans sensiblerie ni le sentiment de se faire avoir. Il sert la société parce que maintenant, il sait !

Quelque soit la manière dont nous acceptons ou refusons l’étrangeté de l’évidence, nous vivons d’abord mentalement même si, en dépit des réalités de ce que nous faisons, tout semble le contraire. Il n’ y a pas de réalisation sans conscience. Ne dit-on pas en passant : « la science sans conscience n’est que ruine de l’âme » ?

Dans le monde de la paix, les frileux ne sont pas acceptés. Les exigences de la vie n’ont pas davantage de place pour eux. Le bonheur, la joie, la réussite, exigent des hommes d’actions. Il n’y a pas plus de place pour celles ou ceux qui trahissent la sincérité ou qui sont sensibles à la haine.
Comme disait un philosophe :

« Il existe suffisamment d’associations, de cultes pour satisfaire ces besoins là ! Mais l’homme auquel nous nous référons, doit abandonner ces choses à ceux qui en ont besoin, ou les utiliser pour se divertir ou se détendre du dur effort personnel qu’il accomplit pour comprendre le vrai sens du devoir. Il sera alors de quelque utilité dans le monde et d’autres imiteront son exemple ».

Le vingt et unième siècle est une époque qui, désormais demandera du courage. Nous quittons en effet, le monde concret pour retrouver, de la partie animale que nous sommes entre autres, le plan de l’esprit, plus élevé. Il ne s’agit pas de s’inscrire dans une école de yoga, de philosophie, pas plus qu’il faille d’adhérer à un nouveau culte, moins encore d’entrer dans le monde de la politique. Il est simplement proposé d’être sincère avec soi-même bien qu’on soit persuadé l’être. Comme à l’inverse, un chef d’entreprise ne recherche pas de candidats à la contemplation du nombril mais bien des personnes engagées prêtes à servir directement ou indirectement la société via l’entreprise.

Un homme oriental disait ceci :

« Nous, les humains, nous accordons parfois trop de crédit à des valeurs tout à fait secondaires, telles que les différences des systèmes politiques, économiques, raciaux. De ces divergences naissent des récriminations. En réalités, le bien-être de l’humanité a d’autres exigences. C’est la raison pour laquelle j’essaye de comprendre les vraies valeurs humaines.

Les diverses philosophies, les divers systèmes confessionnels sont supposés être au service de l’humanité. Mais, lorsque ces différentes structures, supposées apporter le bonheur aux hommes, insistent trop sur des détails secondaires, alors elles tombent dans l’erreur. Gâcher ces vraies valeurs humaines au profit de détails, ce n’est vraiment pas constructif. »

Il est arrivé à un homme qui fut un jour accosté par un militant d’un parti politique. Ce dernier vantait les solutions idéales que pourrait apporter le parti. Il dénonça les aberrations du pouvoir en place, les conséquences du chômage, du pouvoir d’achat des ouvriers, etc.

L’homme passant, après avoir laisser l’honorable militant se débattre seul sur ses propos fantasmatiques lui répondit par une phrase simple et courte :

« C’est l’homme qu’il doit changer son fusil d’épaule et les systèmes changeront aussi de fait !»
Ne sachant ce que voulaient dire ces mots, le militant rétorque alors :

« Dans ce cas il faut détruire la planète avec la bombe atomique pour repartir à zéro ! » Et il lui fit répondu :

« Ce choix implique une lourde responsabilité. Seriez-vous capable de l’assumer pour une telle décision ?
Faute d’argument, notre cher militant préféra s’en aller prêcher ailleurs sa « bonne nouvelle » !

En conclusion, nous allons écoutez une fois de plus les paroles des sages du passé :

« Derrière chaque institution, organisation, chaque société qui contribue au bien-être de l’humanité, il y a ceux qui leur donnent leur temps et le sang de leur vie. La grande majorité ne donne rien mais opère comme des sangsues s’accrochant fermement et attendant de partager les bienfaits. Il ne suffit pas de s’acquitter de ses obligations de redevances, car dans ce cas rien ne serait réellement possible.

Si après avoir mûrement réfléchi sur les idéaux et les principes d’une institution ou d’une organisation humanitaire ou autres nous devons la soutenir jusqu’au péril de notre vie. E n revanche, si ses sentiments ou ses principes ne sont pas conformes à nos convictions, alors nous n’avons pas le droit d’en être membre et nous n’avons pas le droit de prétendre l’être.

Enfin, nous devons être sincère avec nous-mêmes. Nous devons nous demander toujours ce que nous faisons pour faire progresser la société. Ce que nous faisons pour les autres et ce qu’ils font pour nous.
Un prestataire de service qui n’a que faire du bien-être de ses clients mais exige simplement des honoraires pour placer ses bénéfices en action en bourse, périclitera tôt ou tard et ne devra s’en prendre qu’à lui-même.

Si la « mémoire universelle » remet en cause toutes les tentatives de l’homme pour une meilleure entente mutuelle, pour le bien-être de tous, certainement, c’est parce que nous avons failli à notre sens du devoir.

Nous l’avons observé, ce sens n’est pas commun. Mais dans la pratique de l’humilité comme de la sincérité, nous savons que notre participation doit être effective. Il n’est pas question de faire ici l’éloge de vœux pieux ou de présenter des affirmations nébuleuses et angéliques.

Il s’agit surtout de rendre à César ce qui est à César à Dieu ce qui est à Dieu. L’humanité aura alors accompli sa mission, atteint le but fixé par les nécessités de toujours. C’est une sorte partage, un étrange regard de l’esprit, mais aussi personnel et peut-être réel que nous lui portons.


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Rv/TR/FR 25/06/2005

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