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Les pensées du mois de Novembre 2004

SAVOIR – VOULOIR - OSER- SE TAIRE

Il a toujours été difficile pour celui qui n’a rien à dire de se taire. Il est bon de parler peu, mieux encore de rien dire, à moins d’être certain que ce que l’on veut dire soit vrai, aimable et utile. Avant de parler, soyons sûrs que ce que nous avons à dire répond bien à ces trois qualités ; sinon, il vaut mieux s’abstenir de parler.

Tout le long du sentier de la vie, nous rencontrons souvent des gens enclins à faire étalage de leur maigre savoir. Ils exhibent leur ignorance avec des paroles enivrantes, bruyantes, quand elles ne couvrent pas des discussions creuses, oiseuses, ennuyeuses et longues. Ces personnes sont cependant fières de proclamer à tout vent des affirmations insensées afin de masquer leur étroitesse d’esprit, gênant celles ou ceux qui préfèrent la réflexion pour aboutir à de véritables conclusions.
Bien qu’il nous arrive de temps en temps d’avancer des propos à peine contrôlés, nous avons intérêt à éviter cette habitude. Elle ternit à moyen terme nos sincères paroles pour tromper peut-être ceux qui nous ont été toujours fidèles et chers à notre coeur. Persistant dans cette voie désastreuse, peut aussi nuire autrui et mettre en péril les qualités que nous essayons d’acquérir pour la paix, la tranquillité et la sérénité de chacun d’entre nous.

Les spécialistes de la palabre ne font que répéter ce qu’ils ont entendu tout en déformant la structure fondamentale de l’information reçue. Ils se servent par surcroît des esprits perméables pour déstabiliser une situation et parvenir à leur fin
mesquine voire malintentionnée. Souvent, ils ne savent rien de ce qu’ils osent avancer; ils ne sont pas davantage au courant, ni sûrs, ni renseignés sur ce qu’ils prétendent comme étant une vérité. Or, « mieux vaut avoir une certitude que de connaître beaucoup de choses et n’être sûr de rien ! »
Il en est ainsi de même en ce qui concerne l’interprétation d’une loi, d’un fait, dont nous n’avons qu’une connaissance limitée. Car dans ces conditions, nous pouvons instaurer le doute dans la vérité, la confiance envers l’incertitude et le malheur.

Certaines règles de société sont parfois issues de ces contorsions mentales. Sous prétexte d’un assentiment général, nous les évoquons comme devant être des principes réelles et nécessaires; par conséquent, qu’elles doivent être qualifiées de démocratiques. Beaucoup de gens imposent donc leur logique personnelle, leur suggestion ou leur idée, quitte à forcer les barrières de la politesse, du respect et de la tolérance. Ils deviennent alors eux-mêmes esclaves des évènement incontrôlés.
Or, le savoir comme la Connaissance, n’admet pas les nuances de la croyance ils bannissent les affirmations obscures dénuées d’analyse et de circonspection : on sait ou on ne sait pas ! Peu importe le nombre de gens qui adhèrent ou s’oppose à l’opinion tant que l’information s’avère exacte et vérifiée au préalable. Autrement dit, la Connaissance est l’application d’une expérience, tandis que la croyance se base sur la loi de probabilité sans pour cela qu’elle soit à proprement parler négative.

Il nous arrive par moment ou quelques fois, dans la vie, de rapporter une scène dont nous étions témoins, de raconter un fait, un évènement particulier. Dans la plupart des cas, nous déformons en partie ou souvent totalement l’information que nous avons recueillie. C’est sincèrement, avec conviction que nous racontions notre anecdote ou notre histoire et cependant, tout ce que nous croyons fermement avoir vécu est tout simplement faux, il n’a plus rien à voir avec ce que nous avons réellement vu ou vécu. Certains récits peuvent avoir un fond de vérité, mais ils sont soumis aux faiblesses de l’esprit, à un manque de discernement et de concentration. Trompées, bien des personnes adoptent des règles de vie venant de paroles erronées dites avec ferveur et soutenance. Pour meubler ou passer le temps nous finissons par parler, débiter des mots outrageux et qui finissent par empoisonner notre vie quotidienne.
C’est alors que nous parlions de pollution mentale, le « corps » de l’esprit devenant malade, influe les affaires, la gestion de la vie familiale, de la société qui tentent de survivre et surmonter clopin-clopant les aléas de l’existence. Ainsi, l’homme se nourrit chaque jour, de plus en plus de ces scories mentales et ne parvient plus à se contrôler. De ce fait, les perversions de l’esprit naissent, l’homme s’égare dans une forêt d’erreurs, de souffrances et se trahit lui-même.

Les subtilités du langage avec leur potentialité positive telles que les impressions qu’elles ont marquées sur les uns et les autres, montrent qu’elles dépassent de loin les qualités des appareils de perception et de détection. En effet, ses performances n’ont jamais pu être mesurées pour la simple raison que les ondes de la pensée se déplacent aussi vite que la vitesse de la lumière. Ceci explique combien la suggestion mentale doit être contrôlée. Les effets ravageurs de la pensée, de la parole, du geste ou de l’acte incontrôlés, sont hélas la finition de notre environnement parce que nous refusons inconsciemment les choses simples non moins faciles que la nature nous a dispensées depuis l’aube des temps.
Nous pouvons être sollicités pour parler d’une personne, d’une institution, d’une organisation, de nous-mêmes en ignorant la nature, l’aspect réel et actuel de ce qui est demandé de dire ou de faire. Beaucoup de nos croyances, préceptes, opinions sont basés sur l’imagination, une croyance quelconque ou parfois dû à un scepticisme exagéré. Plus notre prestation est hâtive, plus nous nous heurtons à la mûre réflexion, à l’observation et à la transparence de nos convictions personnelles. Les affirmations doivent être prouvées sinon elles n’auront jamais l’approbation d’une authentique perception. La vérité est pratique et nécessaire, l’observation est la fenêtre de la VERITE, La Connaissance en est la source, l’application est sa raison d’être.
Ce n’est que par cette pratique de la vérité que nous aurons l’occasion de dépasser la médiocrité matérielle et ce, dans et par le silence. Soucieux de respecter les autres tels qu’ils sont, notre apparence devient par la même, qu’un aspect de la nécessité élémentaire celle de reconnaître ce que nous sommes à travers eux mais tels que nous sommes en vérité !

Cette réalité, fera de nous les ambassadeurs de la Sagesse et du progrès telle que la société et ses sujets l’idéalisent afin de parvenir à la beauté de l’esprit, à l’entente mutuelle entre les êtres !


RV SCHOELCHER (Martinique) 4/06/1993


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