Tant que l’homme recherche à tout prix une liberté
sans mesure, il sera confronté à l’état
de l’insatisfaction permanente. De ce fait, nous arrivons
à la conclusion suivante : l’homme devrait alors
se libérer d’une chose plus contraignante, embarrassante
et qui « gît » en lui. Réserver
le plus essentiel à son adaptation sur le chemin
de sa propre réalisation. Certainement, les obligations
morales, familiales, conjugales, culturelles et même
traditionnelles n’en sont qu’une infime nécessité
comparativement à ce qu’il doit accomplir pour
le ramener à la réflexion et à
la méditation.
En effet, si nous observons de plus
près le comportement de l’individu, nous nous
apercevons que son évolution reste figée
à un niveau élémentaire bien que
ses conditions d’existence se sont visiblement améliorées.
Nous avons une vision très primaire de l’histoire
du genre humain. La race n’est pas une réalité
et lorsque nous contemplons nos enfants par exemple,
nous dépassons cet accessoire et irréalité
que nous avons rendu nécessaire. Quel que soit
notre compréhension de la vie, nous nous refusons
à reconnaître ou à agir en tenant
compte de cette apparence, apparentement physique et
intellectuel. Ceci montre à quel point nous jouons
avec les nuances de notre propre mental.
Malgré le grand respect que nous
devons à l’ensemble de l’humanité, il
est fort possible que sur les six milliards d’habitants
que compte la planète actuellement, cinq milliards
et peut-être davantage, vivent dans une complète
léthargie au sens de l’éveil de la conscience.
Ils seraient alors de véritables attentistes
qui ne diffèrent pas vraiment des parasites ou
des moutons dans leur pâturage.
Le reste de l’humanité, ne pourrait
se composer que de quelques gens de tous bords, non
pas érudits mais plutôt « éveillés
». Il seraient, des religieux, des politiciens
sincères, d’ouvriers vertueux, des gens très
humbles, pauvres, riches ou aisés, des scientifiques,
des artisans, des intellectuels, bref, des individus
venant de toutes les couches sociales mais qui ont une
vision réelle de la destinée humaine ou
du monde. Ils représentent non pas l’élite
de la société mais ils sont plutôt
des êtres éclairés, clairvoyants
exerçant une profession comme « monsieur
tout le monde » ou qui cherchent à connaître
plutôt que de subir.
Par le mot « moutons » il
faut entendre des gens se contentant uniquement à
satisfaire leurs besoins immédiats et ceux des
sens. Il ne faut pas en déduire pour autant,
que l’auteur de cet article soit un personnage éclairé
ou clairvoyant, car ce serait prétentieux et
indigne de sa part, car il fait bien partie de cette
« masse » d’âmes perdues dans cet
océan d’erreurs, dans cette vallée de
larmes. Parmi les cinq milliards d’individus, il existe
de même, autant de gens instruits, professant
des métiers hautement qualifiés mais ceci
n’est pas un élément constituant la connaissance
réelle de l’homme. Le développement intellectuel
ne suffit pas à l’épanouissement entier
de l’être à défaut, celui-ci demeure
atrophié ou endormi.
**********
L’homme social dans la proportionnelle
Ce titre paraît fantaisiste mais nous verrons
qu’il s’adapte aisément à notre réflexion.
Dans le contexte de notre étude, nous allons
évoquer une nouvelle fois l’aspect réel,
le but du système migratoire des peuples de la
terre, mais au-delà des passions colorées
de l’imagination des communautés humaines. Nous
avons dit, à maintes reprises que l’immigration
est un phénomène naturel et nécessaire
qu’elle a toujours existé et le monde est, grâce
à elle. D’autres part, il n’existerait pas de
« race » fondamentalement homogène
en raison même de l’immigration permanente. En
revanche, des peuples ont forcément connu une
civilisation avancée puis, lors de l’extension
de cette civilisation, le flux de l’immigration reprenait.
Il en est ainsi depuis l’aube des temps.
Biologiquement, des scientifiques acceptent
l’idée le mélange des « races »
préserve à long terme, de certaines maladies.
Ceci n’engage que ceux qui le prétendent bien
entendu il ne sera pas question ici de s’attarder sur
cette question qui n’est pas de notre compétence.
Un fait est cependant évident, les rencontres
culturelles sont enrichissantes et c’est ainsi que le
monde évolue. Le flux migratoire qui a influencé
l’Amérique du nord (USA et CANADA) montre indubitablement
le fruit d’un principe où plusieurs communautés
ont réussi (non sans mal) à découvrir
les réalités et les futilités de
l’espèce humaine. Certes, ce grand continent
n’est pas le seul exemple car d’autres continents ont
connu l’apogée des rencontres d’où avait
surgi des connaissances nouvelles et constructives en
ne parlant que de cette catégorie d’avantage.
En fait, les peuples de la terre se
divisant essentiellement en quatre grandes catégories
(blanche, noires, rouges et jaunes), et connaissent
de temps à autres une sorte domination sur d’autres
; ce peut être dans la science, les arts, l’électronique,
la philosophie etc. Par exemple, les grecs prédominaient
dans l’esthétique, les romains dans la conquête,
le droit et la politique, les Egyptiens dans les sciences
et la philosophie, les indiens dans le mysticisme religieux,
dans l’art, et la connaissance de l’homme mental, etc.
Aujourd’hui, l’Asie prédomine dans l’art et la
maîtrise de l’électronique (principalement
en Asie).L’Inde à son tour, se voit doté
de grands informaticiens, de médecins convoité
par un bon nombre de pays occidentaux. Les amérindiens,
quant à eux, sont enviés par les pays
développés pour leur véritable
connaissance en plantes médicinales. L’orient
par son patrimoine philosophique et ses autres richesses,
ainsi de suite. Il est donc ridicule de se croire suffisant
tout en dédaignant les autres !
La recherche de l’indépendance
reste une logique légitimité ne serait-ce
qu’en politique mais elle est une illusion dans le fondement
des relations humaines et ce n’est même pas une
utopie c’est tout simplement un « rêve »
irréalisable car elle s’oppose à constitution
de la planète qui rassemble toute la famille
humaine. Le monde est entré en existence par
nécessité c’est pourquoi que l’homme est
actif, que les animaux sans langage, ces étoiles
scintillantes, ce soleil doré participent aux
immenses périodes géologiques qui finissent
par se désintégrer dans les abîmes
infinis de l’espace. Comme le disait un philosophe p
»passer du berceau à la tombe sans avoir
la croyance ou l’espoir que quelque ressort secret pousse
le monde, sans être capable de trouver quelque
explication de son mouvement incessant, c’est transformer
la vie à un désert. Croire que le monde
est sans signification et dénué de cause
supérieure, c’est se situer au niveau le plus
bas de ce que l’on est à ce point de médiocrité.
Nous disons que l’univers, la terre,
et nous-mêmes sommes, parce que cela doit être
une condition volitive du mouvement et de la manifestation.
Nous en venons alors à se demander pourquoi la
nécessité de la famille. Cette nécessité
n’est n’et pas imposée depuis un point inconnu
à l’extérieur. Le système familial
tel que nous le connaissons, est un segment de cette
continuité de création qui n’est pas venue
soudain. Il fait partie de la nature qui suit son cycle
de changement. Ce n’est pas les corps physiques des
humains qui constituent la famille au niveau du plan
auquel nous nous référons présentement.
Car, si tel était le cas, la déception
serait très grande en sachant qu’il devrait retourner
aux éléments terrestres alors que c’est
plutôt la matière qui devrait se mêler
à ces éléments. Donc la famille,
est une entité intangible obéissant à
la loi de la nature faisant d’elle la réalité
de la conséquence de l’alternance où il
n’y a jamais eu commencement ni fin. Peut-on dire alors
que la nécessité de la famille est sacré
au sens où on l’entend généralement
? Oui. Sans elle rien n’est possible. Mais nous confondons
généralement les institutions humaines,
qui fonctionnent un peu à la façon d’une
machine dont les rouages sont ce qu’on appelle les cultures
ou les traditions. La problématique de ce qui
est avancé ici de reconnaître que l’univers
avec ses composants « EST ». L’idée
de la chronologie est un besoin du mental.
Toutes les tentatives d’anéantissement
du système sont et resteront vaines. Nous donnons
par exemple, de l’importance à des références
matériellement vitales à nos yeux. Pour
cette personne, ce sera l’individu faisant parties des
forces spéciales chargées de combattre
des éléments opposés à un
régime politique pour un autre, les assassinats
dits justifiés pour maintenir la paix internationale
; or, chaque entité est une partie intégrante
de cette famille au sens humain où nous l’entendons
dans cette réflexion. Les réalités
supposées de l’instant mêlées aux
bouleversements politiques où des tortionnaires
prennent le plaisir ou s’arrogent le droit de faire
souffrir autrui de mille manières, sont la mise
en mouvement de la continuité négative
d’un certain besoin inconscient de conséquences
qui se sert de notre notion mentale du temps pour se
manifester en suivant cette éveil dont nous avons
évoqué plus haut.
L’accroissement de la population
mondiale
L’homme est un « appelé » pour sauver
l’humanité toute entière. Il existe non
pas pour faire plaisir à qui que ce soit mais
pour l’intérêt de sa propre source et d’aucune
autre. Pour les théologiens, notre existence
est voulue pour lutter contre des puissances sataniques
comme les politiques dans leurs heures de lucidité
disent qu’il s’agit d’une lutte contre ce qu’ils appellent
«l’axe du mal » ! Nos erreurs sont à
corriger non pas pour la gloire d’un dieu suprême
mais bien pour notre propre réforme en vue de
mieux maîtriser nos préférences,
nos souhaits, nos idéaux et nos émotions.
L’accroissement de la population est
alarmante, non à cause de la perspective de nos
besoins quotidiens qui devront être gérés
correctement, mais plutôt en raison d’accumulation
d’erreurs et d’insouciances vis-à-vis de nous-mêmes.
La terre est bien sûr une grande maison avec de
grandes pièces où on peut encore évoluer
en lieu ou en espace. Mais l’idée de la famille
nombreuse devra être atténuée, corrigée.
Il est nécessaire de garder toutes ses énergies
pour mieux partager, mieux réfléchir et
pour garantir la meilleure façon de s’accepter.
Plus nous serons nombreux, plus nous nous heurterons
à des difficultés en supposant que ce
sont nos différences qui en sont la cause première.
Les jalousies feront de sortes que les relations humaines
se tendent au point d’en vouloir sans véritable
raison, les gens venus d’ailleurs. La multiplicité,
et la complexité de notre conscience accusatrice
empêchent la tendance de se contenter de simples
échanges. Nous voudrions toujours posséder
plus, par crainte d’en manquer, pour le plaisir, mais
également pour une éviter les défaites
guerrières. Or, l’égoïsme est une
des grandes causes de guerre.
Nous l’avons dit et répété
que le problème de la surpopulation reposera
surtout sur l’égoïsme latent. La misère,
la faim, les causes des conflits économiques
s’ils ne sont pas vus dans une sorte de fédération
des peuples, entraînera la fin de ce qu’on a l’habitude
d’appeler la famille. Parce que cette guerre s’infiltrera
dans le foyer familial comme elle le fait déjà.
Tout est à repenser. Nos croyances
(il ne s’agit pas de religion ni de croyance en rien),
nos habitudes par exemple, recourir à la guerre
pour reconstruire, vaincre le chômage, vendre
cher pour se séparer des plus démunis
des pauvres des classes laborieuses laissées
dans l’ignorance de l’hygiène et du confort élémentaire
mais suffisant.
Le matérialisme chronique que nous connaissons
n’est pas nouveau, il a déjà fait son
apparition dans un passé et il fut un sévère
avertissement pour l’humanité toute entière.
L’outrage commis par les tyrans de naguère envers
la dignité humaine, a porté des terribles
épreuves. Les matérialistes séparatistes,
nationalistes ont amené sur un plateau de feu
les hideuses solutions comme aujourd’hui où l’on
croit fermement à l’inutilité de l’immigration
des peuples. C’est pourquoi, coûte que coûte,
l’homme devra avancer sur la route des pensées
éthiques et mentales.
Nous constatons donc, que nos inquiétudes
doivent être orientées différemment
si nous désirons des solutions vraies, justes
et bonnes. Comme disait un sage occidental :
« La guerre doit être poursuivie
contre les conditions matérielles et morales
dont la sordidité permet l’éclosion des
deux formes de dictature, mais ce doit être une
guerre de l’esprit et non de conquête, menée
pour l’amour d’autrui et non par haine.
C’est leur petite expérience
de chaque jour qui détermine avant tout les façons
de voir des hommes. Si on leur donne un meilleur cadre
matériel, si on les instruit plus efficacement
du point de vue philosophique voire religieux, il recommenceront
à manifester leur nature réelle, sage
qui existe sous leurs défauts et ne peut être
détruite ; de nouveau ils répondront aux
espoirs au lieu de les décevoir. Il faut donc
changer les conditions extérieures si nous voulons
modifier les conditions intérieures et changer
les conditions mentales, si nous voulons modifier les
conditions matérielles. Il faut se débarrasser
de leurs taudis aussi bien les esprits que les villes.
Les hommes qui croissent et vivent dans des taudis ont
le corps et l’esprit affectés par eux. Ils n’ont
pas d’horizon. Il faut délivrer l’homme du sordide
souci d’avoir à se maintenir physiquement vivant
pour qu’il se préoccupe plus du noble souci de
se maintenir spirituellement vivant. Il lui faut de
quoi manger à sa suffisance, des vêtements,
des logements convenables, et assez de travail pour
qu’il (homme ou femme) puisse entretenir la famille
».
En effet, il n’est pas possible d’élever
sa conscience, s’accorder du temps pour réfléchir,
mettre en pratique sa philosophie spirituelle si on
est asservi continuellement par cette lutte contre la
faim, ou une vieillesse prématurée. Si
nous vivons que pour garantir une fin noble et digne
sans pour autant apporter un minimum de confort matériel
alors, nous sommes plus inférieurs que l’animal
qui cherche à survivre pour son équilibre
physique.
Une famille socialement équilibrée,
c’est avant tout un groupe de personnes qui tentent
de s’élever au-delà des plaisirs dans
l’ignorance. Aucune éducation saine ne peut jaillir
d’un tel foyer. La société humaine est
issue depuis la famille, par la voie des faits, de leurs
causes, l’économie, la religion, la politique
toutes les formes sociales trouvent y leur inspiration,
et la vie sur cette planète devient, non pas
un paradis, mais possible.
De ce fait, l’accroissement de la population
prendrait une autre dimension. Elle stagnerait, les
naissances seraient plus ou, mieux régulée
sans avoir recours à des moyens artificiels dangereux
ou bien mal maîtrisés. L’être humain
n’est pas une machine ni à faire ou ne faire
des enfants qui à terme, n’apportent rien à
l’humanité sinon des futurs bourreaux, assassins,
des parasites gangrenant tout ce qui est encore en bonne
santé.
L’humanité a été façonnée
pour être une grande famille, par la famille,
avec la famille et pour la famille. Cela veut dire,
que les frontières inventées ou tracées
par l’homme devront disparaître que nous le voulions
ou non ! L’histoire de l’humanité deviendra «
unique » une sorte d’autonomie régionale
devra remplacer l’indépendance que nous entendons
ici ou là pour prouver une réalité
identitaire imaginaire. Ce sera les nouvelles découvertes
et inventions qui barreront la route à ce triste
phénomène et les relations humaines seront
facilitées.
Bien sûr, cela ne se fera pas
en un jour. De même, une confrontation ethnique
soudaine, brutale n’est pas solution sage. Les peuples
devront se connaître davantage grâce aux
échanges culturels, aux habitudes reconnues autrement
que par le mépris, c’est aussi grâce aux
mariages dits « mixtes » que cette confrontation
sera adoucie.
Le visage de notre époque est
très ridé, il est sur le point de mourir.
Mais voilà, notre société archaïque
et définitivement morte. Nous essayons de réanimer
un cadavre exhumé en pleine décomposition
et la génération actuelle ne peut pas
compter sur cette société qui n’existe
plus sinon dans nos souvenirs.
Tout est en mouvement et tout est mouvement
dans un perpétuel changement de faits, de circonstances
et de la matière. La famille doit s’adapter dans
cette perspective d’avenir, mais qui a toujours été.
L’association de toutes ces idées
constructives devra permettre à l’individu et
au plan collectif de mieux saisir les tenants et les
aboutissants de ce que nous sommes devenus, c’est à
dire connaître les raisons de notre devenir par
ce que nous accomplissons présentement. Aucunes
circonstance n’est le fait d’un caprice voulu par on
ne sait qui ! Si nous ignorons leur origine, nous avons
au moins le privilège de nous perfectionner pour
rencontrer ces causes qui sont en nous !
La vie n’est pas une affaire personnelle
même si les conditions nous font croire qu’il
en est ainsi. Nous sommes tous liés par une sorte
de cordelière métaphysique qui est le
véritable médiateur entre nous et les
autres que nous aimons ou que nous haïssions. Quel
que soit la conviction que nous avons du savoir, de
l’intellectualisme, du progrès des sciences,
de la politique, de la religion, de l’art, et même
de ce que nous interprétons comme « mauvais
» fait partie d’un « Tout » et grâce
à ce « Tout » que nous en venons
à donner à nos pensées une structure
fonctionnelle.
Pour terminer cette réflexion
et ce gage de réussite possible, nous dirons
que l’avenir de famille soudée, coopérative,
aimante, passe aujourd’hui par la correction de la pensée.
A défaut, nous serons les apôtres de ces
familles divisées, séparées par
la haine et toutes sortes de méchancetés.
Si des familles déchirées sont connues
comme étant le fléau du siècle,
nous ne devons pas pour cette raison attiser les querelles
en vociférant que nous sommes contre la violence,
la barbarie. Sur notre chemin d’observation, nous aurons
toujours l’opportunité d’aider et d’apporter
une parole qui guérit ou un sourire qui donne
de l’espoir. Ne nous servons pas des malheurs des autres
pour construire un hypothétique bonheur. Tôt
ou tard nous aurions à compenser cette erreur
de taille. Aimer n’est pas diviser mais rassembler !
Nous allons nous réserver un
moment d’introspection comme toujours sous l’œil vigilant
de notre noble Sagesse qui sommeille en nous tous. Pour
ce faire, Nous nous laisserons guider par les bonnes
et sages pensées (dans son ouvrage intitulé
« le prophète » de notre ami Khalil
Gibran ce philosophe Libanais dont nous avons déjà
cité dans notre précédente étude
sur la famille : écoutons-le :
**************
« Et un jeune dit, parle-nous
de l’amitié. Et il répondit en disant
: Votre ami est celui qui répond à vos
besoins. Il est le champ que vous ensemencez avec amour
et moissonnez avec reconnaissance.
Et il est votre table et votre foyer.
Car vous venez à lui avec votre faim, et vous
le recherchez pour obtenir la paix.
Quand votre ami parle avec franchise,
vous ne craignez pas le « non » ni retenez
le « oui » qui vous vient à l’esprit.
Et quand il garde le silence, votre cœur ne cesse pas
d’écouter son cœur ;
Car en amitié toute pensée,
tout désir, toute attente naissent et se partagent
sans un mot, avec une joie secrète.
Lorsque vous vous séparez de votre ami, vous,
vous ne souffrez pas ;
Car ce que aimez le plus en lui peut vous apparaître
plus distinct en son absence, de même que pour
le grimpeur, la montagne est plus distincte vue de la
plaine.
Et en amitié, n’ayez d’autre
but que l’approfondissement de l’esprit. Car l’amour
qui cherche autre chose que la divulgation de son propre
mystère n’est pas de l’amour mais un filet jeté
à l’eau : et seul l’inutile est pris.
Et que le meilleur de vous-même soit pour votre
ami. S’il doit connaître le reflux de votre marée,
qu’il en connaisse aussi le flux.
Car quel ami serait-ce si vous le recherchiez pour quelques
heures à tuer ?
Recherchez-le toujours pour quelques heures à
vivre.
Car son rôle est de combler votre besoin, et non
votre vide.
Et que dans la douceur de l’amitié, il y ait
des rires et un partage des plaisirs.
Car c’est dans la rosée des petites
choses que le cœur trouve son matin et se réfléchit.
C’est un peu de cette façon que
nous devrons regarder la famille : comme une sorte d’amitié
!
FIN
Rv 12/03/2005