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Les pensées du mois de Juin 2005

La Famille (3eme Partie)


La société de demain, le monde et l’homme, dépendent de la jeunesse, de l’enfant d’aujourd’hui grâce à l’éducation que nous lui réservons. Ce lendemain sera terni ou peut-être pas par des manquements dû à l’insouciance d’un moment pourtant très important.

Nul ne peut nier que nous entendons de plus en plus les remarques suivantes attribuées aux enfants et à la jeunesse d’une manière générale :

« Livrés à eux-mêmes, souvent les enfants sont, par manque d’éducation, irrespectueux, impolis, vandales, se laissant aller à la provocation et de surcroît, ils sont de plus en plus paresseux et exigeant. Ils veulent s’affirme, reste à savoir pourquoi ? Pour qui ?
Ces enfants n’aident plus leurs parents ou d’autres personnes. Ils ne reconnaissent plus l’amour que leur avait donné leur maman. Il n’ont plus le goût de l’effort et manquent considérablement de serviabilité, voire même quand les services à rendre les concernent directement. »

Mais plutôt que de blâmer cette jeunesse en perdition, nous essayerons de rechercher les véritables causes de ces observations et de quoi, raisonnablement, nous prétendons qu’ils sont aussi victimes d’une erreur d’éducation et qui sait, bien que dépassée, conçue comme correcte partant d’un bon sentiment ou de « bon sens » comme nous avons coutume de dire. Quoi qu’on en dise, nos aînés, nous-mêmes, n’avons pas laissé un héritage possible à nos enfants pour leur accorder une autre façon de se discipliner réellement. En toute honnêteté, il suffit de jeter un regard sur nos propres passées, avec toutes les calamités que l’histoire ne peut nous cacher. Ainsi, les erreurs se répètent et deviennent plus aiguës de décennies en décennies. Cette même génération commet également les maladresses, les mêmes égarements et les transmettent à nouveau à leurs descendants. Peut-on endiguer ce phénomène à répétition ?

Que nous acceptions ou non, la société moderne voudrait s’affranchir de toutes sortes d’obligations tout en essayant à cor et à cris de réclamer plus de droit, de démocratie, de tolérance, de liberté et de justice. La violence est banalisée dans les secteurs les plus variés quand des moyens plus violents encore sont renforcés, non pas pour se préserver de quelques valeurs mais pour sauvegarder des privilèges dispensés par des moyens plus ou moins tolérables, en tout cas, honnêtes. Ce sera donc au nom de la république, de la sécurité publique ou nationale et de la préservation de la morale que l’on s’agitera ! Les droits de l’enfant, de la femme, de l’homme, du chien, du chat,et en voulez-vous ! Ils passent pour les meilleures motivations, ils seront autant d’excuses ou de causes pour s’effacer devant une responsabilité qui incombe celles et ceux qui fuient l’ombre de leur amour propre, mais aussi et surtout, de leur devoir pour sauver un monde fleuri qui se fane progressivement empruntant le spectre de l’outrage, une silhouette toute voilée entachée de mépris.

Sommes-nous certainement des « contestataires » ? C’est fort probable, mais nous serions condamnables de passer outre et de croire qu’il faut oublier, ignorer les véritables causes de la douleur de ses enfants comme celle de leurs parents perdus, désarmés ne sachant plus à quel saint se vouer.

En fait, l’hypocrisie a toujours entretenu des convictions de l’esprit au profit d’un intérêt d’abord lucratif au plan particulier, puis économique dans son ensemble. Pour bien vendre il faut publiciser sans prévenir des dangers encourus, sans informer. La sexualité est aussi mise au grand jour, à tout vent parce que, dit-on : « il faut vivre son temps » comme la violence et la dépravation sont devenues la culture de base. Bref, tout ce qui nous déstabilise et nous désole au plus profond de notre âme.

Pourtant, lorsque vous regardez un enfant de quelques jours ou de quelques mois, combien êtes-vous ébahis de le voir si serein, souriant ; parfois même, on aurait dit qu’il vous bénisse, vous voyant heureux, admiratif et amusé, pour un temps il est vrai, à son égard. Il vous rend cette douceur comme cette béatitude de mille façons.

Vous ne saurez pas les interpréter, mais au fil du temps, vous douterez peut-être, et, vous regretterez amèrement vos relations. Comme le disait si bien un philosophe libanais :

Parce que « nos enfants ne sont pas nos enfants !»

***********

Nous avons tous étaient des enfants, nous étions aussi jeunes heureux, malheureux. Mais aujourd’hui, nous voici face à de nouvelles perspectives. Plus précisément, demain pourrait être « meilleur » qu’hier malgré la ténacité, la cruauté, la barbarie de notre moment présent.
Nous avons parlé des intérêts réels que procure le respect d’autrui, qu’il ne paraît pas utile de revenir sur ce point bien qu’important.

Les enfants ne naissent pas racistes, voleurs, séparatistes, démocrates, marxistes, capitalistes, criminels, sages, ils le deviennent, pas malgré eux, mais grâce à l’environnement qui leur est attribué et à l’éducation qu’on leur donne. Certes, nous avons envie en tant qu’adultes, de les choyer, de les aimer de leur donner une éducation scolaire, universitaire toujours ambitieuse pleine de promesses.
Psychologiquement et physiquement, les enfants dépenses beaucoup d’énergie car ils veulent découvrir et le temps n’a aucune valeur pour eux. Ce désir de connaître est donc illimité dans l’espace et le temps. Ils souhaitent la permanence, de faire abstraction de ce que considèrent les adultes comme étant plus important et qui est forcément désagréable en ce qui les concerne. Généralement, on apprend actuellement aux jeunes plutôt de recevoir que de donner sous forme de service. Concernant l’amour, tout « bifurque » sur la sexualité quand on sait que la nature aussi est à découvrir non pas simplement par l’intermédiaire d’une colonie de vacances, mais bien à la maison dans des tâches anodines, dans le jardin, sur le balcon ou rarement devant un reportage télévisée qui est consacrée à la vie des peuples ou de la nature.
Rendre service, c’est d’abord savoir écouter celui qui enseigne, celui qui sait. La vie à l’école est une chose, à la maison, au sein de la cellule familiale en est une autre. L’homme est un imitateur, les enfants le sont davantage.

La particularité de l’enfance est très importante. Chaque enfant a une personnalité bien à lui. Nous pouvons faire d’un enfant soit un bourreau, soit un ange et c’est lui qui guidera les autres plus tard. La responsabilité de l’adulte est de s’efforcer de « crypter » si on peut dire le type d’enfant à qui il dispense son savoir sur la vie en général. Les responsables des écoles ne peuvent s’étendre sur ce champ d’expérience qui consiste à aider l’enfant à s’aimer lui-même afin de pouvoir étendre autour de lui une différente appréciation des gens, une appréciation constructive, réparatrice. C’est donc dans le monde des adultes que se retrouve son actuel comportement.
Des êtres incultes, incapables de transmettre l’amour ne peuvent, en aucun cas prendre le risque, s’hasarder d’accepter de guider des âmes « cherchants » ces enfants qui ne demandent qu’à connaître la voie de la sagesse et de la mesure, du moins dans les premières années de leur vie.

Si nous sommes plus crétins qu’idiots, il serait plus sage de notre part, d’exercer d’autres activités épanouissantes pour nous, que de vouloir éduquer ce que nous ne comprenons pas nous-mêmes, des êtres encore sensibles à la beauté et à l’amour vrai. Ce serait admettre l’incohérence et ferait de nous des criminels potentiels que la société ne sait pas quoi en faire ! Parce que les enfants n’ont pas à supporter les velléités de quelques voyous, des charlatans vaniteux aux paroles creuses tout autant dans leurs gestes.

La libération des instincts primaires de l’homme a fortement et réellement déclenché chez les enfants une espèce de « trop plein » une indigestion de la permissivité et une incapacité incontrôlable. Cela va de la morale, de la discipline, du courage en passant par l’abandon des parents qui ne peuvent pas ou plus les suivre dû à leurs obligations domestiques et professionnelles. Finalement, on les apprend à ne pas aimer, à séparer, à insulter, à mentir et à être violent. Les paroles violentes, insultantes vicieuses sont autant nuisibles que les actes de violences de nature physique. Elles peuvent être haineuses, trompeuses écrites, elles se lisent dans des plaidoiries, dans les lettres entres amis et ennemis etc. Aujourd’hui les enfants côtoient quotidiennement ces phénomènes que les adultes considèrent justes et bons de leur faire part, en prétendant que nous vivons une nouvelle époque, moderne, un nouvel âge et une société responsable, mais dans quel sens ? L’électricité est bénéfique faut-il encore savoir la maîtriser, car elle peut jouer de mauvais tour à celui qui ne sait pas l’utiliser !

Notre utopie est de ne plus proposer à la nouvelle génération des spectacles de gens qui s’adorent s’entretuer, à voir du sang couler dans les films et parfois, dans la réalité. Laisser le monde du sexe là où il satisfait certaines personnes lasses de ce qu’elles représentent pour elles-mêmes. On ne peut pas parler d’égalité entre l’enfant qui traverse ce long sentier de la découverte, du courage et l’homme d’expérience qui peut se limiter dans ses désirs, nous parlons bien entendu de l’adulte responsable. Il peut y avoir une amitié, un échange de bonheur, de travail en commun, mais la tendre enfance n’est pas prête pour ingurgiter des balivernes et des grossièretés, des actes, de mots qui finissent par l’étouffer et le détruire.

La société dite civilisée a fait des choix en bien des domaines. Certains sont évocateurs d’absurdités incommensurables, d’autres auraient pu être plus bénéfiques qu’ils paraissent. D’un côté, cette nouvelle culture engorge les tribunaux, de l’autre, elle crée des désertions psychologiques au cœur de la famille, à cela, s’ajoutent des enfants, ne sachant l’exprimer que par le refoulement, et ils en souffrent cruellement. Contrairement à ce qui se laisse confirmer, les enfants ne sont pas des athées ou des croyants. On leur enseigne par habitude. L’attitude des adultes d’avoir une position de croyance à la non croyance, serait également un mauvais exemple. Autrement dit, de croire à ce qu’il ne faut pas, et de ne pas croire à ce qu’il faudrait, quand, de toute façon, tout repose sur des théories de croyances en l’absence comme en la présence de faits ou de circonstances impossibles à prouver dans un sens comme dans un autre. On ne sait pas leur dire que ceci existe pour telle ou telle raison ou n’existe pas pour telle ou telle autre cause. On leur demande de croire et non de réfléchir ce qui aurait pu les amener un jour, grâce à leur expérience personnelle, à une conclusion qui les satisferaient pleinement.

L’absence de cohésion familiale perturbe les jeunes enfants. Les maisons ou centres d’éducation ne pallient pas à cette chaleur ou chaque membre de la famille partage les hauts et les bas du groupe comme à celui de l’individu. La consommation, l’informatisation à outrance de leur divertissement sont autant de causes qui paralysent actuellement les relations enfants-parents.
Par ailleurs, les parents sont bien sûr responsables de l’équilibre des enfants. Des pères et des mères qui s’entredéchirent usant le mensonge et la tromperie ne pourront jamais s’attendre à avoir des enfants merveilleux, doux, joyeux, sages et respectueux. Tôt ou tard, ils récolteront ce qu’ils auront semé. Des parents qui ne s’aiment pas ou font mine de s’aimer pour tromper leur fils ou fille, leur entourage, n’échapperont pas non plus aux revers de la médaille.

Pour terminer ce chapitre important, nous allons tout simplement comme d’habitude, méditer sur quelques citations de philosophie pratique :


Pensées de Platon :

« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
Alors, c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie. »

Dans son livre « le prophète », Khalil Gibran (1883/1931) le philosophe libanais dit :


« Et une femme qui tenait un bébé sur son sein dit, Parle-nous des enfants.
Et il répond :

« Vos enfants ne sont pas enfants.
Ils sont fils et filles du désir de vie en lui-même.
Ils viennent par vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ce n’est pas à vous qu’ils appartiennent.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées.
Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pourrez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n’essayez pas qu’ils vous ressemblent.
Car la vie ne retourne pas en arrière ni ne s’attarde à hier.
Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants telles des flèches vivantes.
L’Archer voit la cible sur le chemin de l’infini, et il vous courbe avec toute Sa force pour que Ses flèches aillent vite et loin.
Que cette courbure, dans les mains de l’Archer tende à la joie ;
Car comme Il aime la flèche qui vole, Il aime aussi l’arc qui est stable.

Dans la prochaine et dernière partie de notre étude et réflexion sur la famille, nous tâcherons ensemble, comme toujours, de regarder autrement ces « choses » qui trahissent nos apparences. Ainsi, des avertissements nous sont donnés non pas pour « punir », mais certainement pour mieux aimer et pour réparer un monde désemparé dont la jeunesse ne peut à elle seule, assumer l’entière responsabilité.


Rv/tr/fr 07/03/2005

(3me Partie) LA SUITE 4EME PARTIE ET DERNIERE ......> A LIRE

 

 

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